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Politique

Exclue du Parti radical, Rama Yade dénonce "une opération de vengeance"

Rama Yade, ici le 14 septembre 2013, dénonce une "vengeance" après son exclusion du Parti radical.

Rama Yade, ici le 14 septembre 2013, dénonce une "vengeance" après son exclusion du Parti radical. - Alain Jocard - AFP

L'ancienne secrétaire d'Etat a dénoncé vendredi sur RTL "un délire arbitraire", au lendemain de son exclusion du Parti radical.

"Vengance", "délire arbitraire", "commando"... Rama Yade ne cache pas sa colère au lendemain de son exclusion du Parti radical. "C'est une opération de vengeance" pour avoir contesté et demandé l'annulation en justice de l'élection interne à la présidence du Parti radical, a commenté Rama Yade.

Elle avait accusé Laurent Hénart, qui l'a emporté, d'avoir fraudé en juin 2014. Déboutée en première instance, elle a fait appel de la décision. "On est en plein délire arbitraire", a-t-elle ajouté, expliquant avoir "appris par la presse" et "sans sommation" cette éviction "à la veille de la formation des listes pour les régionales", et ce alors qu'elle est conseillère régionale sortante.

"Même Nadine Morano n'a pas été exclue!"

"C'est un véritable commando pour une exécution politique, bravo les humanistes!" a-t-elle lancé. Mercredi soir, interrogée sur une procédure d'exclusion en cours, Rama Yade avait indiqué qu'il s'agissait d'une "intox" liée aux régionales. Elle s'est insurgée vendredi sur RTL de se voir reprocher d'avoir prôné le vote blanc "lors d'un duel entre Guérini à Marseille et le FN".

"J'aimerais avoir la preuve que je suis exclue", a-t-elle aussi expliqué, puisqu'elle affirme n'avoir reçu aucune notification de la décision. "Je sais depuis plusieurs mois qu'on me cherche des poux, si on avait pu m'accuser d'homicide volontaire on l'aurait fait!" a-t-elle avancé. "Même Nadine Morano, après ce qu'elle a dit sur la race blanche, n'a pas été exclue", a-t-elle argumenté.

Interrogée sur les listes Les Républicains/UDI aux régionales, elle a expliqué qu'elle en "avait parlé avec Nicolas Sarkozy qui était favorable à sa candidature, il y a plusieurs mois de cela". Interrogée sur son avenir, Rama Yade a estimé que "cette affaire est le symptôme, un de plus, du délabrement du personnel politique" . "Je veux prolonger le combat pour briser l'omerta qui règne (...) et pour le renouveau de la vie politique".

A. K. avec AFP