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Ex-candidat France insoumise arrêté pour "apologie du terrorisme": "Pas étonnant" pour Valls

Manuel Valls

Manuel Valls - Capture BFMTV

Manuel Valls n'est pas surpris par les propos de l'ancien candidat insoumis aux législatives Stéphane Poussier, qui s'est réjoui de la mort du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame.

S'il prend note de la condamnation des propos de son ancien candidat par la France insoumise, Manuel Valls, invité ce dimanche de BFM Politique, n'est pas surpris pour autant par la teneur de la diatribe de Stéphane Poussier, ancien candidat du mouvement de Jean-Luc Mélenchon aux législatives.

Ce dernier, interpellé à son domicile de Dives-sur-Mer (Calvados) et placé en garde à vue à la demande du parquet ce dimanche matin pour "apologie du terrorisme", se félicitait dans un tweet de la mort du gendarme Arnaud Beltrame dans la prise d'otage terroriste de Trèbes vendredi. 

"Il y a déjà eu malheureusement un certain nombre de propos, d’un certain nombre de personnes de cette formation, qui pour certaines, pas tous, je le reconnais, jouent en permanence sur l’ambiguïté", a commenté l'ancien Premier ministre, qui croise très régulièrement le fer avec les insoumis sur les questions de laïcité et de sécurité.

Selon Manuel Valls, Jean-Luc Mélenchon tient une part de responsabilité dans l'expression de ce genre de parole.

"Je me rappelle des mots de Jean-Luc Mélenchon, en parlant de Bernard Cazeneuve, mon ministre de l'Intérieur: 'Le gars qui a fait assassiner Rémi Fraisse'. Je crois qu’il y a eu une procédure judiciaire depuis. Quand vous tenez de tels propos, il ne faut pas s’étonner ensuite que des candidats de cette formation s'égarent", a expliqué l'ex socialiste.

Au contraire de Stéphane Poussier, les cadres de la France insoumise, mouvement régulièrement taxé "d'islamo-gauchiste" par les milieux conservateurs, ont toutefois salué unanimement la mémoire d'Arnaud Beltrame.

Louis Nadau