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Politique

Eva Joly ménagera désormais François Hollande

La candidate écologiste à la présidentielle française Eva Joly considère le socialiste François Hollande comme un concurrent mais pas comme un ennemi et la page des différends est tournée, selon ses porte-parole. /Photo prise le 1er décembre 2011/REUTERS/

La candidate écologiste à la présidentielle française Eva Joly considère le socialiste François Hollande comme un concurrent mais pas comme un ennemi et la page des différends est tournée, selon ses porte-parole. /Photo prise le 1er décembre 2011/REUTERS/ - -

PARIS (Reuters) - La candidate écologiste à la présidentielle française Eva Joly considère le socialiste François Hollande comme un concurrent mais...

PARIS (Reuters) - La candidate écologiste à la présidentielle française Eva Joly considère le socialiste François Hollande comme un concurrent mais pas comme un ennemi et la page des différends est tournée, ont dit lundi ses porte-parole.

A moins de cinq mois du premier tour, après de vives attaques contre François Hollande et un accord très confus pour les législatives, l'ancienne juge est donnée en baisse dans les sondages à environ 3 ou 4% d'intentions de vote, très loin derrière le candidat PS toujours situé autour de 30%.

"Elle a parfois pu paraître raide, mais c'était sur des questions de fond. Les uns et les autres, on a tourné cette page et chacun se concentre désormais sur son projet et sa campagne", a dit à la presse Serge Coronado, un des quatre porte-parole de campagne de l'ancienne juge d'instruction.

Eva Joly a suscité des remous en qualifiant les socialistes de "marionnettes" du lobby nucléaire et en refusant lors d'un entretien de dire si elle voterait Hollande au second tour.

Cet épisode est clos, selon son équipe. "Nous sommes concurrents mais pas adversaires", a dit une autre porte-parole, la députée européenne Michèle Rivasi. Eva Joly a rendez-vous avec son parti le week-end prochain, lorsque Europe Ecologie-Les Verts (EELV) va adopter son programme.

Il ne collera pas forcément à celui d'Eva Joly, qui pourra avoir ses "priorités et ses marges de manoeuvre", ont dit ses porte-parole. L'ex-juge prononcera un discours samedi. Le grand début de sa campagne est fixé au 10 janvier, avec le premier des sept grands meetings prévus, sans doute à Roubaix.

L'équipe Joly table sur un budget de 2,5 millions d'euros et négocie actuellement pour contracter une assurance au cas où sa candidate n'atteindra pas le seuil des 5% ouvrant le droit à un remboursement de ses frais par l'Etat.

Le parti devra ensuite financer les législatives, qui aux yeux de certains de ses dirigeants constituent l'échéance principale et historique pour les écologistes. Grâce à leur accord avec le PS, ils peuvent pour la première fois espérer former un groupe parlementaire.

Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse