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Européennes: malgré l'invitation de Macron, Gérard Collomb snobe un meeting LaREM à Lyon

Gérard Collomb en octobre 2018.

Gérard Collomb en octobre 2018. - ROMAIN LAFABREGUE / AFP

Alors que LaREM est à la peine dans les sondages, l'ancien ministre de l'Intérieur a décidé de ne pas se rendre à un meeting de campagne de LaREM organisé à Lyon ce jeudi, auquel le président l'avait pourtant convié.

Le maire de Lyon, Gérard Collomb, a fait savoir jeudi soir qu'il n'assisterait pas à un meeting de campagne LaREM lyonnais pour les européennes afin de ne pas se trouver aux côtés de certains détracteurs, un choix regretté en interne.

"J'ai été sollicité par le président le 8 mai au soir pour participer au meeting du 9 mai à Lyon (...) J'étais prêt à répondre favorablement dès lors que les modalités d'organisation étaient définies en commun", a écrit Gérard Collomb dans un communiqué publié pendant le meeting. 
"Cela n'a pas été possible dans la mesure où parmi les organisateurs de ce meeting figurent un certain nombre de personnes qui depuis de nombreux mois n'ont cessé de jeter le discrédit sur moi", a-t-il expliqué sans citer les personnalités concernées.

"Emmanuel Macron a besoin de moi"

Une source chez LaREM qui a requis l'anonymat a précisé que Gérard Collomb n'avait jamais confirmé sa présence à ce meeting qui a réuni 400 personnes en présence notamment de la ministre du Travail Muriel Pénicaud.

"On lui a proposé de prendre la parole mais son exigence était que Thomas Rudigoz (député LaREM du Rhône) et David Kimelfeld (président de la métropole de Lyon) ne parlent pas. Mais ce n'était pas possible que ce soit le seul Lyonnais à parler", a expliqué cette source.

En vue des municipales de 2020 à Lyon, une guerre fratricide se dessine avec d'un côté Gérard Collomb et de l'autre son ancien lieutenant, David Kimelfeld, bien accroché à la présidence de la métropole, siège du véritable pouvoir lyonnais. David Kimelfeld est soutenu par David Rudigoz, autre ex-protégé de Gérard Collomb.

Au micro d'Europe 1 jeudi matin, Gérard Collomb avait sous-entendu, en vue des européennes, qu'il voterait en faveur de LaREM pour "faire en sorte que le Rassemblement national n'arrive pas premier", tout en défendant "sa liberté de ton".

Jeanne Bulant avec AFP