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Européennes: Dupont-Aignan refuse pour l'heure la proposition de liste commune de Marine Le Pen

Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen

Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen - GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Le Rassemblement national, nouveau nom du Front national, tente de poursuivre sa stratégie d'alliance, notamment avec Debout la France, en vue des élections européennes de 2019.

Nicolas Dupont-Aignan reconduira-t-il l'alliance infructueuse avec Marine Le Pen pour les élections européennes de 2019? Pas pour l'heure, en tout cas. Le souverainiste, invité de Dimanche en politique chez nos confrères de France 3, a opposé une fin de non-recevoir à la présidente du Rassemblement national - ancien nom du FN - pour faire liste commune lors de cette échéance, assurant dire "non à la cuisine politicienne".

"Sa proposition n'est pas du tout à la hauteur de l'enjeu historique qui est devant nous (...) Nous ne gagnerons que si nous sortons du seul tête à tête avec Marine Le Pen (...) Aujourd'hui, c'est non à la cuisine politicienne", a déclaré le président de Debout la France ce dimanche.

"Je crois que les souverainistes, les nationaux, ne peuvent plus aujourd'hui être divisés"

Une mauvaise nouvelle de plus, donc, pour Marine Le Pen, qui cherche, comme lors du second tour de l'élection présidentielle, à rompre l'isolement de son parti, sinon condamné à se heurter au fameux "plafond de verre" électoral.

"Je crois que les souverainistes, les nationaux, ne peuvent plus aujourd'hui être divisés, il faut que nous soyons en capacité d'unir nos forces pour gagner", expliquait à BFMTV le porte-parole du Rassemblement national Jordan Bardella.

La démarche de Marine Le Pen a ranimé les ardeurs des partisans d'une union des droites, à l'instar de l'ancien député Les Républicains Thierry Mariani:

"Aujourd'hui Les Républicains sont seuls. Si demain on veut gagner les élections, il est évident qu'on a besoin d'alliés. Le Front national, je pense, a changé. Autant j'étais persuadé il y a des années que c'était un parti avec lequel rien n'était possible, autant aujourd'hui on voit qu'il y a une volonté d'évoluer", plaide l'ex ministre. 

Une hypothèse systématiquement rejetée par le président des Républicains, Laurent Wauquiez, engagé depuis son arrivée rue de Vaugirard dans une stratégie de sape de l'électorat du Rassemblement national. 

L.N.