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Europe Ecologie vise les 10% en Languedoc-Roussillon

Jean-Louis Roumégas, tête de liste Europe Ecologie pour les élections régionales en Languedoc-Roussillon, refuse de faire les frais de la "guéguerre PS contre PS". A l'approche du premier tour, il appelle à la mobilisation pour "passer la barre des 10%".

Jean-Louis Roumégas, tête de liste Europe Ecologie pour les élections régionales en Languedoc-Roussillon, refuse de faire les frais de la "guéguerre PS contre PS". A l'approche du premier tour, il appelle à la mobilisation pour "passer la barre des 10%". - -

par Laure Bretton MONTPELLIER, Hérault - Jean-Louis Roumégas, tête de liste Europe Ecologie pour les élections régionales en Languedoc-Roussillon,...

par Laure Bretton

MONTPELLIER, Hérault (Reuters) - Jean-Louis Roumégas, tête de liste Europe Ecologie pour les élections régionales en Languedoc-Roussillon, refuse de faire les frais de la "guéguerre PS contre PS" et se tourne vers les indécis.

A l'approche du premier tour, il appelle à la mobilisation pour "passer la barre des 10%" - bien loin de ses ambitions premières de faire tomber le président sortant Georges Frêche ou de prendre la tête de la gauche rénovatrice.

"Ce n'est plus la peine de faire des chichis, il faut dire les choses: si les gens veulent des élus écologistes au conseil régional il faut qu'ils votent Europe Ecologie", explique le candidat dans un entretien accordé à Reuters.

Un score de 10%, nécessaire pour se maintenir au second tour, lui permettrait de peser sur les négociations avec les autres listes de gauche en vue d'une fusion pour le deuxième tour.

"Le résultat des élections donnera la proportion entre chaque sensibilité de la gauche. Le rassemblement, il aura lieu au deuxième tour mais si on veut pouvoir peser sur le fond des politiques, c'est au premier tour qu'il faut le faire", souligne le conseiller municipal de Montpellier.

En Languedoc-Roussillon, "le nombre des indécis progresse sondage après sondage. Habituellement, c'est le contraire" à l'approche du scrutin, fait remarquer le dirigeant écologiste. "On voit bien qu'il y a un trouble de l'électorat dans cette région".

AUBRY ET SES "INTÉRÊTS DE BOUTIQUE"

Depuis que le PS a investi une liste concurrente face à Georges Frêche, "on n'a pas parlé son bilan, or il n'est pas bon en termes d'emploi ou d'aménagement du territoire", déplore Jean-Louis Roumégas.

"On s'est focalisé sur cette guéguerre PS contre PS. Cela a été contre-productif", explique le candidat écologiste.

Le premier secrétaire du PS, Martine Aubry, a effectué une visite éclair à Montpellier lundi pour soutenir la liste officielle du PS conduite par Hélène Mandroux, maire de la ville.

Selon les derniers sondages, Georges Frêche, exclu du PS qui se présente sous l'étiquette divers gauche, semble en mesure de remporter une victoire facile le 21 mars.

Il devance l'UMP emmenée par le sénateur-maire de Béziers, Raymond Couderc, qui a reçu le soutien de François Fillon la semaine dernière.

Les listes du PS et d'Europe Ecologie font jeu égal dans les études d'opinion, oscillant entre 9 et 12% des intentions de vote, devant celle du Front de gauche.

Si l'alliance de la gauche au deuxième tour "ne fait aucune difficulté", Jean-Louis Roumégas impute clairement aux socialistes l'échec du rapprochement de premier tour entre Europe Ecologie et le PS.

"Martine Aubry a pensé avant tout à ses intérêts de boutique, à son parti, avant d'assurer la création d'une alternative", accuse le dirigeant écologiste.

Edité par Gilles Trequesser