BFMTV
Europe Ecologie les verts

Yannick Jadot: "La France est capable d'accueillir 30 à 50.000 réfugiés"

L'eurodéputé EELV Yannick Jadot, candidat à la primaire d'Europe Ecologie Les Verts, est ce jeudi matin l'invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et sur RMC.

Invité jeudi matin sur BFMTV et RMC, Yannick Jadot plaide pour une politique d'accueil des migrants demandeurs d'asile en France, saluant la politique de l'Allemagne, et critiquant vivement les positions de la droite. "Angela Merkel, ça a été l'honneur de l'Europe sur les réfugiés. (...) Vous vous rendez compte qu'il y a un Laurent Wauquiez, patron d'une région de 8 millions d'habitants, nous explique qu'on ne peut pas accueillir mille réfugiés? J'en ai marre de ces responsables politiques qui nous rabougrissent, qui nous expliquent que la France ne peut plus être généreuse".

Le candidat à la primaire EELV estime qu'avec 66 millions d'habitants, la France est capable d'accueillir "30 à 50.000 réfugiés". "Personne ne dit que c'est simple d'intégrer des réfugiés, mais je ne veux pas qu'on rabougrisse mon humanité. Nous avons la capacité à être généreux, à voir la réalité du monde, ce n'est pas en laissant les réfugiés se noyer en Méditerranée qu'on résoudra le problème. Nous, avec 10.000 réfugiés, on a un problème? Je ne peux pas croire ça, ce n'est pas la France que j'aime".

"La France est spécialisée dans la voiture sale"

En matière d'écologie, Yannick Jadot se montre sévère avec le bilan du quinquennat de François Hollande: "On ne peut pas défendre la Cop 21 et l'Acte de Paris sur le climat, et faire Notre-Dame-des-Landes, le Lyon-Turin, être obsédé par le nucléaire et tourner le dos au renouvelable. On ne peut pas défendre les paysans, le bien-être animal, l'alimentation de qualité, et mettre tout l'argent public dans l'industrialisation de l'agriculture".

S'il est désigné candidat EELV à la présidentielle, Yannick Jadot veut "remettre l'écotaxe", plaide Yannick Jadot, "c'est la juste contribution des camions au coût d'usage qu'ils ont des routes, parce que les camions abîment beaucoup plus les routes que les automobilistes".

L'élu EELV appelle aussi à "un grand plan de conversion de l'industrie automobile" en France, rappelant une étude de l'ONG Transport & Enrvironnement qui place la France au rang peu enviable de "championne des voitures sales". "Vous imaginez le créneau sur lequel on s'est spécialisé, la voiture sale? Vous pensez que pendant très longtemps, on va faire vivre notre industrie automobile?"

Alexandre Le Mer