Pour Éric Piolle, "il y a toujours eu du racisme" dans la société française

"On a tous un rapport à la différence, à l'altérité. Donc, si on ne travaille pas sur la curiosité, le vivre-ensemble, si on ne se reconnaît pas chacun, évidemment que ça créait des murs", a déclaré le maire EELV de Grenoble.

Éric Piolle, maire EELV de Grenoble, déplore ce mercredi sur BFMTV-RMC les pillages survenus durant les émeutes en marge de la mort de Nahel, tout en pointant un "sentiment de rejet" chez les personnes mises en cause.

Il y a un "sentiment d'être des citoyens de deuxième classe, de ne pas avoir la liberté de circuler de partout, de ne pas pouvoir accéder aux mêmes études que les autres, de ne pas pouvoir partir en vacances", développe l'édile.

"Il y a toujours eu du racisme"

"On vous regarde bizarre dans la rue", selon l'écologiste. Et d'illustrer son propos: "Si je cours moi dans la rue, on va croire que je vais choper mon bus. Si c'est un jeune qui n'a pas la peau blanche [...] on va croire qu'il a volé quelque chose, ou qu'il s'enfuit."

Conclusion d'Éric Piolle: "il y a un délit de faciès." "Oui, la société française est raciste", on l'est "tous un petit peu", estime l'élu, ajoutant:

"On a tous un rapport à la différence, à l'altérité. Donc, si on ne travaille pas sur la curiosité, le vivre-ensemble, si on ne se reconnaît pas chacun, évidemment que ça créait des murs."

"Il y a toujours eu du racisme", souligne également le maire grenoblois, avant de prendre l'exemple de sa ville et sa communauté italienne: "il y a 40 ans, c'était écrit dans certains bars: ni chiens, ni ritals".

Baptiste Farge