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Placé: c'est "important d'alerter les Français" d'un "risque terroriste" à Tricastin

Jean-Vincent Placé a salué lundi l'"action citoyenne" des militants de Greenpeace qui ont pénétré sur le site nucléaire de Tricastin (Drôme).

Jean-Vincent Placé a salué lundi l'"action citoyenne" des militants de Greenpeace qui ont pénétré sur le site nucléaire de Tricastin (Drôme). - -

Le chef de file des sénateurs écologistes a salué lundi l'"action citoyenne" des militants de Greenpeace qui ont pénétré sur le site nucléaire de Tricastin (Drôme).

Lundi matin, très tôt, des militants écologistes ont pénétré sur le site nucléaire de Tricastin (Drôme), déployant des banderoles à proximité de réacteurs, avant d'être interpellés. Les réactions politiques, chez les écologistes, mais aussi à droite et à gauche ne se sont pas faites attendre.

"Comme dans une passoire"

Jean-Vincent Placé, chef de file des sénateurs écologistes, a salué lundi "l'action citoyenne" des militants de Greenpeace, jugeant que cette intrusion met au jour un "risque terroriste".

"Je salue leur action citoyenne, je pense que c'est extrêmement important d'alerter les Françaises et les Français", a-t-il déclaré sur Europe 1, alors qu'une banderole était déployée par les militants au niveau des réacteurs 1 et 3 du site.

Pour Jean-Vincent Placé, "on rentre quelque part dans ces centrales extrêmement dangereuses un peu comme dans une passoire", alors que les autorités assurent que ces installations sont "extrêmement sûres" et qu'il n'y a "pas de problème".

"On n'a jamais testé le risque terroriste", a-t-il souligné, jugeant qu'"il y a un risque de ce type-là", a fortiori dans "une des plus vieilles centrales de France (...) qu'il faut à terme fermer".

"Un non-événement"

Pour Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, président des sénateurs PCF, "c'est un non-événement, ils l'ont déjà fait plusieurs fois. Les militants de Greenpeace sont opposés au nucléaire, on le sait. Mais ce qui serait intéressant, c'est qu'on déploie, en y invitant tous les citoyens (...), un grand débat sur l'avenir de l'énergie en France. (...)"

"L'autorité de sûreté nucléaire a dit que ces centrales étaient exploitables, donc il n'y a pas de problème de sécurité immédiat, ce n'est pas ça la question qui est posée. C'est de savoir si, pour répondre à l'ensemble des besoins énergétiques français, on a besoin d'une part de nucléaire. Moi je pense que oui, d'autres pensent que non, mais ça devra être le débat qui sera mené dans le pays", a indiqué Pierre Laurent sur LCI.

"Actions contre-productives"

Henri Guaino, député UMP des Yvelines a, lui, indiqué sur RMC/BFMTV que "ce genre d'actions ne mènent à rien et sont contre-productives. A force de faire des promesses inconsidérées, on finit un jour par se les reprendre dans la figure. Mais ça, ce sont les problèmes du président de la République avec les Verts de sa majorité. Je pense qu'il faut laisser les centrales nucléaires en dehors de l'agitation même si elles sont dans le débat."

"Il y a un problème de sécurité, a-t-il poursuivi, il faut laisser l'installation en dehors de la manifestation. (Greenpeace) ce sont aussi des agitateurs, ils ne se sont pas toujours très bien comportés dans le passé. Je ne crois pas que la violence soit de mise dans le débat démocratique, je pense qu'il faut que chacun se retienne un peu."