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Europe Ecologie les verts

Jadot demande une coalition de gauche "rééquilibrée" en faveur de l'écologie en cas de dissolution de l'Assemblée

Yannick Jadot, ex-candidat d'Europe Ecologie Les Verts à l'élection présidentielle, à Paris le 10 avril 2022

Yannick Jadot, ex-candidat d'Europe Ecologie Les Verts à l'élection présidentielle, à Paris le 10 avril 2022 - Martin BUREAU © 2019 AFP

L'eurodéputé affirme toutefois ne pas croire en une dissolution de l'Assemblée nationale. Il lance par ailleurs mardi un club politique de débats.

En cas de dissolution de l'Assemblée nationale, "il faudrait reconstruire une coalition" de gauche "avec un rééquilibrage substantiel en faveur de l'écologie", estime l'ex-candidat à la présidentielle Yannick Jadot dans un entretien au JDD.

Interrogé pour savoir si le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon devrait en cas de dissolution être à nouveau le candidat de la Nupes au poste de Premier ministre, Yannick Jadot estime que "la personnalisation à outrance n'aiderait pas à conquérir un électorat plus large".

"S'il devait y avoir dissolution, il faudrait reconstruire une coalition avec un rééquilibrage substantiel en faveur de l'écologie, que ce soit au niveau programmatique ou dans l'attribution des circonscriptions", précise-t-il.

Mais l'eurodéputé "ne croit pas en la dissolution", un "yoyo agité par Emmanuel Macron pour discipliner sa majorité et Les Républicains". L'exécutif a mentionné plusieurs fois la possibilité d'une dissolution de l'Assemblée nationale face à la majorité relative dont il dispose dans l'hémicycle.

Jadot lance un club politique

Yannick Jadot annonce par ailleurs qu'il lance mardi un mouvement baptisé Maison Commune, qui sera un club politique, pour "sortir de la politique Twitter, qui détruit la démocratie en la réduisant au slogan et à l'invective, à la division et à la haine".

"Que ce soit clair : nous ne créons pas un parti", assure l'eurodéputé. "Mon parti reste EELV". "Mais nos sociétés sont tellement déstabilisées, insécurisées par le présent, tétanisées par l'avenir, qu'elles sont prêtes à sauter dans le vide avec l'extrême droite. Pour éviter cela, nous devons nous redonner des perspectives positives pour nous réconcilier avec l'avenir", poursuit-il.

Il précise qu'une fois par mois, "des personnes d'horizons différents" vont dialoguer "pour mener les débats qui ont parfois du mal à se tenir dans les partis politiques".

Le premier débat aura lieu mardi "sur la désobéissance civile, de façon dématérialisée", sur maisoncommune.org, avec José Bové, Brigitte Gothière, directrice de L214, Élodie Nace, porte-parole d'Alternatiba, un membre de Dernière Rénovation et la chercheuse Sylvie Ollitrault. Le 15 décembre, un deuxième débat aura lieu, sur le sens du travail.

S.C avec AFP