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Europe Ecologie les verts

J.-V. Placé ne "partira pas en vacances" avec Daniel Cohn-Bendit

Jean-Vincent Placé, chef de file des sénateurs écologistes.

Jean-Vincent Placé, chef de file des sénateurs écologistes. - -

Le président du groupe écologiste au Sénat était l'invité de Jean-Jacques Bourdin ce vendredi. Ambiance dans son parti, place d'EELV au gouvernement, Jean-Vincent Placé a attribué ses bons et mauvais points.

Jean-Vincent Placé a reconnu ce matin qu'il n'avait pas une grande amitié pour Daniel Cohn-Bendit. Invité de Jean-Jacques Bourdin ce vendredi, le chef de file des sénateurs écologistes, a précisé qu'il le considérait comme "un grand personnage" avec qui "on peut travailler". "Mais il y a des voisins avec qui on ne veut pas partir en vacances", a-t-il plaisanté. Il s'est ensuité félicité de la "transition générationnelle" qui a eu lieu au sein d'Europe Ecologie-les Verts, citant les noms de tous les "jeunes cadres" qui incarnent selon lui le "renouveau écologique".

Toujours concernant EELV, il a joué au "ni oui ni non" concernant une candidature de Cécile Duflot aux municipales 2014 à Paris, rappelant que le candidat officiel a été désigné le week-end dernier. Il finit par lâcher: "Il n'y aura pas d'autre candidat", sans jamais infirmer totalement une candidature de la ministre du Logement.

EELV au gouvernement, ça va comment?

La présence d'EELV au gouvernement, justement, pourrait être remise en cause si le prochain budget ne comportait pas d'éléments de fiscalité écologique, a confirmé Jean-Vincent Placé. "Mais il y en aura, j'en suis certain", a-t-il ajouté. "Le gouvernement, le président de la République ont compris cet enjeu sous notre pression", s'est-il félicité.

Autre motif de satisfaction concernant le gouvernement, selon le sénateur écologiste, son attitude face aux affaires politico-judiciaires du moment. S'il s'est dit "effaré" par l'affaire Tapie, il a décerné un "satisfecit" à François Hollande et Christiane Taubira ("exemplaire") pour leur "respect de l'indépendance de la justice".

En revanche, le verbe s'est fait moins tendre quand Jean-Vincent Placé a abordé l'affaire Cahuzac. Sur le fond, il a rappelé qu'Eva Joly et les écologistes avaient fait campagne "sous les quolibets" contre la fraude et l'évasions fiscales alors qu'il faudrait "y aller à fond" sur le sujet. Sur la forme, "ce n'est pas normal que le Président nous dise 'on va publier les patrimoines parce qu'il faut restaurer la confiance' (...), que le premier ministre confirme (...) et on voit, un mois plus tard, le syndicat des élus qui détricote tout ça. (...) Ca ne passe pas!". Le sénateur a appelé à plus "de transparence et d'éthique", car ces affaires "ne profitent qu'à une seule, Mme Le Pen".