Évacuation musclée de militants écologistes par la police: "c'est indigne", s'alarme Yannick Jadot

Invité de notre antenne, l'ex-tête de liste d'EELV aux élections européennes est revenu sur la polémique autour de la dispersion, vendredi dernier, de quelques dizaines de militants installés dans le IVe arrondissement de Paris.

D'après Yannick Jadot, il s'agit d'un symbole d'une "société verrouillée". Invitée de BFMTV ce lundi matin, l'ex-tête de liste d'Europe Écologie-Les Verts aux élections européennes est revenu sur la dispersion musclée, vendredi, d'une manifestation écologiste par les forces de l'ordre. Sur les images, on peut voir quelques dizaines de militants se faire projeter du gaz lacrymogène. 

"Vous avez encore une société verrouillée, où il y a tellement de chercheurs, de jeunes qui aimeraient agir et qui (ne) savent pas comment", estime celui qui, depuis la percée d'EELV lors du scrutin du 26 mai, dit vouloir construire une écologie politique transpartisane. Avec l'objectif, en bout de course, de "conquérir le pouvoir". 

"Qu'est-ce que je vais faire? Je vais dire à un jeune (de manifester) dans la rue, même s'il se fait bomber de gaz lacrymo', de manière outrancière, outrageuse? C'est indigne", s'est ensuite alarmé l'ancien directeur des campagnes de Greenpeace. 

Selon Yannick Jadot, le gouvernement demeure inerte face aux initiatives, de plus en plus nombreuses, de certains jeunes visant à défendre l'environnement.

"La seule réaction du gouvernement, c'est pas d'agir (sic), c'est de leur balancer des gaz lacrymogènes, (...) c'est scandaleux", dénonce-t-il.

Jules Pecnard