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Europe Ecologie les verts

Europe Ecologie-Les Verts souhaite, à une très large majorité, entrer au gouvernement

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Les responsables d'Europe Ecologie-Les Verts ont confirmé leur souhait d'entrer dans le futur gouvernement si des postes leur sont proposés par François Hollande. Cette décision a été prise suite à un conseil fédéral d'EELV à huis clos.

Après le très faible score d'Eva Joly à la présidentielle (2,3%), les délégués du parlement écologiste réunis à Créteil ont voté, sans surprise, à une très large majorité le principe d'une participation gouvernementale (78 pour, 15 contre et 14 abstentions).
Cécile Duflot, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, a affirmé mardi qu'il n'y avait encore "aucune certitude" sur la présence de ministres écologistes dans le futur gouvernement, mais "une disponibilité" d'EELV après le vote du Conseil fédéral.
EELV a la "volonté d'aller et de porter des objectifs de la transition écologique (dans un gouvernement) et de mettre en oeuvre des solutions qui nous permettront d'attaquer les racines de la crise", a-t-elle dit lors d'une conférence de presse à l'issue du Conseil fédéral à huis clos réuni à Créteil, qui a voté à plus de 83% le principe d'une participation gouvernementale.
Nous sommes "dans un esprit de responsabilité, de transparence et d'exigence", a-t-elle souligné.
A-t-elle été contactée par les équipes de François Hollande ou par le nouveau président lui-même? "Par principe je ne fais pas de langue de bois, je dis la vérité, alors je ne vais pas vous le dire!", a-t-elle lancé.
"C'est une discussion qui n'est pas close" et aujourd'hui, il n'y a "aucune certitude, au moment où je parle, de l'entrée" dans le gouvernement de ministres écologistes. Mais, a souligné la présidente du groupe EELV au Conseil régional d'Ile-de-France, "il y a une disponibilité des écologistes".
Mme Duflot qui a annoncé lundi qu'elle quitterait la tête d'EELV le 22 juin prochain, a botté en touche à chacune des nombreuses questions concernant sa propre participation au gouvernement : "Je suis candidate aux législatives (à Paris) et comme tous les candidats, on est très mobilisés pour ces élections".
Quant à la difficulté d'être dans un gouvernement qui n'acte pas la sortie du nucléaire, elle a répondu que "le débat évolue en France : il a mûri avec Fukushima" et avec l'accord PS-EELV "qui a permis de faire craquer les coutures". Mais sur le nucléaire, "nous ne sommes pas encore majoritaires au sein du paysage politique français", a-t-elle reconnu.
Ayant à ses côtés Dominique Voynet qui était assez isolée dans le gouvernement Jospin à l'époque, Mme Duflot a dit "réfléchir aux expériences gouvernementales précédentes" en ne posant "pas de listes à la Prévert" de conditions pour y entrer, mais en ayant une "volonté politique très affirmée".