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Diesel: Emmanuelle Cosse (EELV) demande son interdiction d'ici 2025

Emmanuelle Cosse en meeting pour les régionales, le 23 septembre 2015

Emmanuelle Cosse en meeting pour les régionales, le 23 septembre 2015 - Patrick Kovarik - AFP

La candidate EELV aux régionales en Île-de-France a demandé au gouvernement d'interdire le diesel en France "d'ici 2025".

Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d'EELV et candidate aux régionales en Ile-de-France, a réclamé cemercredi soir au gouvernement "une interdiction du diesel dans l'ensemble du pays d'ici 2025", lors de son premier meeting de campagne.

S'appuyant sur le scandale des tests anti-pollution truqués de Volkswagen qu'elle a qualifié de "Volkswagengate", Emmanuelle Cosse a demandé "à Ségolène Royal et au président de la République de prendre leurs responsabilités: plus aucune subvention au diesel en 5 ans! Une interdiction du diesel dans l'ensemble du pays d'ici 2025 !"

"Arrêtons de mentir"

Face au "poison du diesel", "arrêtons de mentir aux Français en les incitant à acheter des voitures soi-disant écologiques (...) le diesel propre, ça n'existe pas !", a insisté la candidate.

A une semaine de la présentation du projet de loi de finances pour 2016, Emmanuelle Cosse a plaidé pour la suppression de "la niche fiscale pour le diesel" qui dégagerait "7 milliards d'euros en moyens d'agir pour permettre aux ménages d'acheter des véhicules plus sobres".

En campagne pour "bel et bien diriger la plus grande région de France" et non pour "être un supplément d'âme" d'un quelconque allié, Emmanuelle Cosse a raillé, sous les applaudissements, "cette vieille gauche en mal d'idées". Elle a renvoyé dos à dos Jean-Luc Mélenchon (Parti de Gauche) dont elle ne veut pas "accrocher la locomotive antieuropéenne", et Jean-Christophe Cambadélis, lui rappelant que "l'unité ne se construit ni à coup de canons, ni à coup de manoeuvres".

Les "départs qui nourrissent les gazettes"

"Plutôt que d'organiser des référendums pour masquer leur impuissance, je préférerais que les socialistes soient mobilisés pour cette région", a-t-elle dit. Quant à son concurrent socialiste, Claude Bartolone "aussi haut perché soit-il", Emmanuelle Cosse lui a adressé un message: "affaiblir les écologistes, c'est affaiblir la gauche". "Jouer la division avec le chantage au rassemblement, c'est perdre des forces qu'on ne consacre pas à combattre les délires xénophobes et régressifs du front national" et "exposer la région au projet rétrograde de Valérie Pécresse", la candidate de la droite et du centre.

Un message calibré alors que des discussions sont en cours entre les socialistes et les dissidents d'EELV. Dans le groupe EELV à la région, 16 élus autour de Jean-Vincent Placé ont fait scission et présenteront jeudi leur nouveau groupe. La leader des écologistes a fustigé les "départs qui nourrissent les gazettes mais ne sauvent pas la planète".

"L'écologie n'est pas un tremplin pour faire carrière. L'écologie n'est pas le paillasson sur lequel on s'essuie les pieds avant de fouler les allées du pouvoir", a dit Emmanuelle Cosse.

"Une bataille"pour le climat et la région

Elle a un peu fendu l'armure en racontant son parcours de militante de la lutte contre le sida devant les quelque 400 militants, selon EELV, réunis sous un chapiteau de spectacle. Cécile Duflot est venue prêter main forte à celle qui lui a succédé à la tête du parti. "Il faut des écologistes en responsabilités et encore davantage!", a dit l'ancienne ministre, hostile en 2014 à l'entrée d'écologistes dans un gouvernement Valls.

C'est entourée de plusieurs dizaines de candidats, dont ceux de la société civile comme Mohamed Mechmache (AC Le Feu) ou Marie-Odile Bertella Geoffroy (ex juge d'instruction en santé publique), qu'Emmanuelle Cosse est entrée "non pas dans deux campagnes, une pour le climat (en vue de la COP 21) et une pour la région", mais "une seule" car, a-t-elle dit, "la bataille contre le réchauffement climatique, c'est aussi celle du mieux vivre dans les territoires".

la rédaction avec AFP