BFMTV
Europe Ecologie les verts

Cécile Duflot écarte un retour des écologistes au gouvernement

Déplorant qu'"aucune idée neuve ne soit proposée" par l'exécutif, la députée et ancienne ministre écologiste Cécile Duflot a écarté tout retour des siens au sein d'un gouvernement "qui ne porte pas de solutions susceptibles de combattre la crise écologique et sociale".

Déplorant qu'"aucune idée neuve ne soit proposée" par l'exécutif, la députée et ancienne ministre écologiste Cécile Duflot a écarté tout retour des siens au sein d'un gouvernement "qui ne porte pas de solutions susceptibles de combattre la crise écologique et sociale". - Stéphane De Sakutin - AFP

Déplorant qu'"aucune idée neuve ne soit proposée" par l'exécutif, la députée et ancienne ministre écologiste Cécile Duflot a écarté tout retour des siens au sein d'un gouvernement "qui ne porte pas de solutions susceptibles de combattre la crise écologique et sociale".

La député écologiste Cécile Duflot écarte tout retour des écologistes au sein d'un gouvernement qui "ne porte pas de solutions susceptibles de combattre la crise écologique et sociale", dans une interview à paraître ce lundi dans Libération.

Près d'un an après le refus des écologistes de participer au gouvernement de Manuel Valls, la députée de Paris déplore que "la situation de notre pays s'aggrave et (qu')aucune idée neuve ne soit proposée".

"Si demain un nouveau gouvernement faisait une politique qui répond aux besoins de la société française, nous y mettrons toute notre énergie", assure l'ancienne dirigeante d'Europe Ecologie-Les Verts, dont plusieurs membres souhaitent un retour au gouvernement.

"Une addition d'individus ne fait pas une histoire collective"

"Etre ministre a été la plus belle fonction que j'ai exercée. Mais les raisons qui ont conduit à notre sortie demeurent: ce gouvernement ne porte pas de solutions susceptibles de combattre la crise écologique et sociale", estime l'ancienne ministre du Logement.

"Individuellement, oui, certains sont tentés d'y participer. Mais une addition d'individus ne fait pas une histoire collective", juge-t-elle aussi. Selon elle, "il faudrait un changement de modèle, où l'écologie soit centrale", alors que "ce gouvernement est prisonnier de vieux schémas" comme l'attachement au nucléaire.

Pour que l'écologie soit au coeur du jeu

"A un moment, si la politique menée est globalement contraire à ce que nous défendons, il faut en tirer les conséquences", fait valoir Cécile Duflot, ironisant à propos de "certains" pour qui, "quelle que soit la politique menée, il faut quand même des écologistes au gouvernement pour empêcher de petites catastrophes".

"Avoir les clés d'un ministère sans accord sur le cap général, c'est posséder un couteau sans lame. Si, au moins, le chômage, le taux de pauvreté et le vote d'extrême droite étaient aujourd'hui en recul... C'est le contraire !", fustige Cécile Duflot.

De son côté, Emmanuelle Cosse parle "avec tout le monde"

"Ce que je souhaite, c'est que notre pays change de politique (...) et que l'écologie soit au coeur du jeu. Et pour cela, il faut des marges de manoeuvres", a déclaré pour sa part dimanche Emmanuelle Cosse, la secrétaire nationale d'EELV. Elle était interrogée lors de l'émission Tous politiques (France Inter, Le Parisien Aujourd'hui, France 3) sur l'éventualité d'une entrée au gouvernement de représentants d'EELV après les départementales. "Aujourd'hui, la question est de savoir si demain, nous aurons des moyens d'agir, pour quoi faire, et surtout si nous aurons une légitimité d'action réelle (...)", a-t-elle poursuivi.

Interrogée sur le fait de savoir si elle était en contact avec le président de la République, Emmanuelle Cosse a répondu seulement qu'elle parlait "avec tout le monde, c'est mon rôle, y compris avec le chef de l'Etat, le Premier ministre, à l'ensemble de ses ministres, y compris avec des chefs d'entreprises".

Jé. M. avec AFP