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"C'est scandaleux": Rousseau répond à Le Pen après ses propos sur les ONG "complices des passeurs"

L'écologiste Sandrine Rousseau, membre de la Nupes, le 21 juin 2022 à Paris

L'écologiste Sandrine Rousseau, membre de la Nupes, le 21 juin 2022 à Paris - JULIEN DE ROSA © 2019 AFP

Marine Le Pen a mis en cause les ONG "complices des passeurs", ce jeudi. En tenant de tels propos, "elle accepte que des gens meurent", juge Sandrine Rousseau sur France Info.

"C'est scandaleux". Invitée de France Info ce vendredi, la députée écologiste Sandrine Rousseau a répondu à Marine Le Pen, après le naufrage d'un bateau de migrants au sud-ouest de la Grèce, qui a fait au moins 78 morts, selon un bilan officiel.

Présente sur le même plateau la veille, la cheffe des députés du Rassemblement national avait ciblé les ONG, qualifiant celles-ci de "complices des passeurs". "Les ONG sont là pour sauver des vies, pour permettre à des personnes de ne pas se noyer", a répliqué Sandrine Rousseau.

"Aujourd’hui, la Méditerranée est un cimetière et nous ce qu’on dit c’est: 'ah bah on va faire de l’immigration que si ça nous sert économiquement, on va criminaliser les ONG, l’accueil'", fustige la parlementaire. Et Sandrine Rousseau de tacler Marine Le Pen:

"Quand [elle] dit que les ONG [sont] le problème, elle accepte que des gens meurent."

"Ce n'est pas vrai"

Sur France Info, la triple candidate à la présidentielle s'est dite favorable jeudi à ce que les bateaux de migrants soient "arraisonnés", "lorsqu'ils sont manifestement en situation de péril". Pour elle, il faudrait "nourrir", "soigner" et "hydrater" les personnes présentes, mais ensuite les "ramener à leur port de départ".

"Elle ne veut pas qu'il y ait Frontex ou les ONG qui les sauvent, donc ce n'est pas vrai", juge Sandrine Rousseau. La députée de Paris appelle à "retrouver un peu d'humanisme dans cette affaire".

"Plus on ferme les frontières plus on est dans quelque chose de l’ordre du policier, de la répression", avance-t-elle dans un premier temps. Avant de poursuivre: "Si on ouvre les frontières, si on permet aux gens de venir et de repartir, eh bien on créé une espèce de flux qui nous permettrait d’arrêter d’être la violence contre ces personnes".

L'élue d'EELV évoque à ce titre des "parcours" qui "sont extrêmement violents", précisant qu'elle "pense notamment aux femmes migrantes qui, souvent, subissent des viols et des violences sexuelles".

Baptiste Farge