Accusations de harcèlement: Denis Baupin démissionne de la vice-présidence de l'Assemblée

Le député écologiste a annoncé dans le même temps qu'il démissionne de son poste de vice-président de l'Assemblée nationale, mais continue d'exercer son mandat de député.

Accusé par huit femmes de faits relevant de harcèlement et d'agressions sexuels, le député Denis Baupin a contesté lundi toutes ces accusations. Par le biais de son avocat, l'ancien membre d'Europe Ecologie-Les Verts a annoncé également qu'il "envisage" de porter plainte.

Dans un communiqué de presse, le cabinet d'avocats qui le défend fait ainsi valoir: 

"Monsieur Denis Baupin entend souligner que les allégations délictueuses, présentées comme prescrites, sont mensongères, diffamatoires et qu’elles ne reposent sur aucun fondement."

Mediapart et France Inter, dans une enquête commune publiée lundi matin, relatent des témoignages d'élues ou membres d'Europe Ecologie-les-Verts faisant état d'agressions ou d'harcèlement sexuels. Au total, les journalistes ont mis à jour huit cas de violences sexuelles.

Denis Baupin démissionne

Afin selon lui de "pouvoir assurer sa défense", Denis Baupin, vice-président de l'Assemblée nationale depuis le 27 juin 2012, a dans le même temps démissionné de son poste. Le mari de la sministre du Logement, Emmanuelle Cosse, continue pour l'instant d'exerce son mandat de député de Paris, rappelant dans son communiqué, ne faire "l'objet d'aucune poursuite judiciaire". 

"Estimant qu'il convient par-dessus tout de protéger les institutions de la République, et bien que contestant les rumeurs circulant à mon propos, je vous présente ma démission de mes fonctions de vice-président de l'Assemblée nationale, afin d'assurer au mieux ma défense", a écrit Denis Baupin dans un courrier adressé à Claude Bartolone, dont l'AFP a eu copie.

Le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, qui a reçu le député écologiste de la 10e circonscription de Paris "ce matin", avait lui-même demandé un peu plus tôt au député de démissionner de la vice-présidence. Il revient désormais au groupe écologiste de désigner un nouveau vice-président, choix dont le bureau de l'Assemblée prendra acte, a-t-on précisé de source parlementaire.

la rédaction avec AFP