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Europe Ecologie les verts

Accusations contre Julien Bayou: Yannick Jadot l'appelle à se mettre "en retrait" du secrétariat national

Yannick Jadot, ex-candidat d'Europe Ecologie Les Verts à l'élection présidentielle, à Paris le 10 avril 2022

Yannick Jadot, ex-candidat d'Europe Ecologie Les Verts à l'élection présidentielle, à Paris le 10 avril 2022 - Martin BUREAU © 2019 AFP

Une ancienne compagne de Julien Bayou a saisi une cellule dédiée au sein du pari, lui reprochant des "comportements de nature à briser la santé morale des femmes".

Julien Bayou, accusé de violences psychologiques par une ex-compagne, devrait se mettre "en retrait" du secrétariat national d'EELV, comme il l'a déjà fait de la coprésidence du groupe écologiste à l'Assemblée, a jugé ce dimanche l'ex-candidat Vert à la présidentielle Yannick Jadot.

Une ex-compagne de Julien Bayou a saisi une cellule dédiée au sein d'EELV. Elle reproche à l'actuel numéro un du parti des "comportements de nature à briser la santé morale des femmes" selon la députée écologiste Sandrine Rousseau, qui a rapporté l'avoir reçue.

Suspendu de ses fonctions de coprésident de groupe à l'Assemblée

"Pour la sérénité de l'enquête" interne, il serait "de bonne intelligence (...) qu'on accélère sa mise en retrait du secrétariat national d'EELV", a dit Yannick Jadot, interrogé sur le sujet lors de l'émission Grand-Jury RTL/Le Figaro/LCI.

Le bureau du groupe écologiste à l'Assemblée avait décidé mardi de suspendre Julien Bayou de ses fonctions de coprésident, au lendemain de détails sur cette affaire donnés par Sandrine Rousseau sur un plateau de télévision.

Yannick Jadot a toutefois regretté la prise de parole de cette dernière dans les médias alors qu'une enquête interne est en cours. "Je ne suis pas favorable à ces prises de position personnelles qui viennent abîmer un processus qu'on doit toutes et tous respecter", a-t-il estimé.

"Erreur politique" de LFI dans l'affaire Quatennens

L'ex-candidat Vert à la présidentielle a par ailleurs critiqué la manière dont LFI avait traité le cas d'Adrien Quatennens, mis en retrait après avoir admis des violences conjugales.

"Vous avez un certain nombre de dirigeants qui ont plutôt joué la solidarité masculine, voire viriliste, que la protection des femmes", a-t-il estimé. Il a en particulier jugé que Jean-Luc Mélenchon avait "commis une erreur politique" dans sa manière de s'exprimer sur cette affaire.

Mais "le sujet ce n'est pas Mélenchon aujourd'hui, le sujet ce sont les femmes victimes de violences au sein de notre société, ce sont les femmes qui ne touchent pas autant à compétences égales que les hommes dans les entreprises", a-t-il insisté.
F.R. avec AFP