Euro 2016: remplir la tribune présidentielle, une équation si difficile à équilibrer
Tout à l’heure, ils seront cinquante à quitter leur palais, leur ministère ou encore la permanence de leur parti pour se rendre en berline officielle au stade de France afin d'assister à la finale de l’Euro. Eux, ce sont les spectateurs de la tribune présidentielle, ce gradin situé en plein centre des travées, au-dessus de l’entrée des joueurs. Limité à cinquante places, ce carré est des plus compliqués à intégrer d’autant que certains sièges ont leur titulaire indiscutable comme le président de la Fédération française de football (FFF) ou celui de la République. Dans son édition du 10 juillet, Le Parisien raconte comment les autorités s’y sont pris, avant chaque match de l’équipe de France, pour garnir l’endroit.
Un exercice diplomatique
C’est à l’hôtel Matignon qu’un pool de conseillers était chargé avant chaque rencontre des Bleus de décerner les places. Il va sans dire d’ailleurs que plus le onze du coq progressait dans la compétition, plus les demandes arrivaient nombreuses sur leur table. C’est le 8 juillet au soir qu’ils ont fini par s’accorder sur les cinquante heureux élus, à l’issue d’un choix difficile car la tribune présidentielle est un jeu d’équilibres politiques et non simplement le pré-carré de l’exécutif et de sa majorité.
Ce soir, seront donc présents au premier chef dans l’enceinte dionysienne: Noël Le Graët (le président de «la trois F»), François Hollande et Manuel Valls. Ces deux derniers pourront convier trois conseillers. Auprès d’eux, on trouvera les deuxième et quatrième personnages de l’État, Gérard Larcher (président du Sénat) et Claude Bartolone (président de l’Assemblée nationale). Des chefs d’État étrangers applaudiront les gri-gris de Griezmann et (on l’espère moins souvent) les gestes de Ronaldo, comme le sud-africain Jacob Zuma et Albert II de Monaco.
Le gouvernement presque au complet
Le gouvernement fera le nombre bien sûr: Patrick Kanner et Thierry Braillard (respectivement ministre et secrétaire d’Etat aux Sports), le pensionnaire du Quai d’Orsay Jean-Marc Ayrault, Jean-Yves Le Drian (ministre de la Défense), Najat Vallaud-Belkacem (celle de l’Education nationale), Jean-Michel Baylet (Aménagement du territoire), Ségolène Royal (Environnement), ou enfin Marisol Touraine (Affaires sociales) et Annick Girardin (Fonction publique).
D’anciens ministres des Sports sont aussi sur la liste comme Roselyne Bachelot et Bernard Laporte, tous deux ex-membres des gouvernements Fillon. En revanche, ni Nicolas Sarkozy ni Alain Juppé, pourtant invités, ne devraient venir.