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Politique

Estrosi refuse que la droite ressemble à un "camp de redressement"

Christian Estrosi.

Christian Estrosi. - VALERY HACHE / AFP

Conspué par son propre camp pour avoir rencontré Emmanuel Macron, Christian Estrosi se défend dans une tribune parue ce vendredi dans Le Monde.

"Le rassemblement de la droite et du centre, ce n’est pas un camp de redressement où des gardes-chiourmes sont mandatés pour assurer le rôle de censeur ou la fonction de maton", s'agace Christian Estrosi.

Hué par les militants lors du meeting de François Fillon à Toulon, vivement critiqué par l'entourage du candidat et directement "recadré" par ce dernier: après sa rencontre avec Emmanuel Macron, Christian Estrosi n'a pas bonne presse chez Les Républicains. Ce vendredi, le président de la région PACA a répliqué à ces attaques dans une tribune combative parue dans Le Monde.

Contre l'esprit du général de Gaulle

Le premier adjoint au maire de Nice affirme avoir "la conviction que les Français ne supportent plus les faux-semblants et le système dans lequel les intérêts partisans sont, sur tous les sujets, au-dessus de tout". Il condamne donc avec fermeté "tous ceux qui disent qu’ils ne dialogueront jamais avec un opposant politique, tous ceux qui trahissent l’esprit même de rassemblement auquel était tant attaché le général de Gaulle".

S'il répète sa fidélité à son camp, Christian Estrosi estime cependant jouir d'une "liberté totale":

"J’ai, dès le premier jour de cette campagne surprenante, dit les choses avec clarté: je soutiens le candidat de ma famille politique, quelles que soient les divergences qui peuvent nous opposer. Et ces différences, elles existent sur la part à consacrer au social dans notre programme, sur la nécessité d’attaquer plus fortement le Front national ou sur l’urgence de parler aux classes moyennes plutôt que de disserter sur un cabinet noir."

À l'occasion de la rencontre entre Emmanuel Macron et Christian Estrosi, le candidat Les Républicains François Fillon avait averti: "Monsieur Estrosi devrait faire attention à ce qu’il dit." Eric Woerth avait pour sa part critiqué "une idée saugrenue qui crée un trouble chez les électeurs".

Louis Nadau