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Politique

Eric Woerth affiche ses ambitions avant son retour à l'Assemblée

Mis en cause dans l'affaire Bettencourt et dans la vente de l'hippodrome de Compiègne, l'ancien ministre du Travail, Eric Woerth, espère retrouver des "responsabilités nationales" après son départ du gouvernement. Le maire de Compiègne, qui doit retrouver

Mis en cause dans l'affaire Bettencourt et dans la vente de l'hippodrome de Compiègne, l'ancien ministre du Travail, Eric Woerth, espère retrouver des "responsabilités nationales" après son départ du gouvernement. Le maire de Compiègne, qui doit retrouver - -

PARIS (Reuters) - Mis en cause dans l'affaire Bettencourt et dans la vente de l'hippodrome de Compiègne, l'ancien ministre du Travail, Eric...

PARIS (Reuters) - Mis en cause dans l'affaire Bettencourt et dans la vente de l'hippodrome de Compiègne, l'ancien ministre du Travail, Eric Woerth, espère retrouver des "responsabilités nationales" après son départ du gouvernement.

Le maire de Compiègne doit retrouver son siège de député de l'Oise à l'Assemblée nationale mardi. Il assistera dans la matinée à la réunion du groupe UMP.

"J'ai beaucoup d'opiniâtreté. Même si je décroche un peu aujourd'hui pour rendre les choses plus sereines, je ne suis pas mort", prévient-il dans un entretien publié lundi par Le Parisien.

A l'avenir, "j'espère retrouver des responsabilités nationales", ajoute sans plus de précision l'ancien trésorier de l'UMP, contraint de quitter ses fonctions sur fond de soupçons de conflit d'intérêts cet été.

Dans la perspective de la prochaine présidentielle, il explique vouloir réfléchir à "comment réformer ce qui est nécessaire sans créer de sentiment d'injustice comme ça a pu être le cas pour la réforme des retraites", qu'il a conduite jusqu'à sa sortie du gouvernement, lors du remaniement du 14 novembre.

"Je serais resté avec plaisir mais je n'ai pas été poussé dehors et je ne suis pas aigri", dit Eric Woerth.

"Là clairement, ce sont les affaires montées contre moi qui sont la cause de mon départ. Autrement, j'étais plutôt un bon candidat pour une promotion au gouvernement", assure-t-il.

"Les gens qui me connaissent depuis 15 ans ne mentent pas. Ils savent bien qu'on a essayé de me tuer, personnellement et professionnellement, notamment le Parti socialiste", accuse-t-il à nouveau.

Avant de pouvoir envisager la suite, "je dois solder le calendrier judiciaire et je ne suis pas maître de sa durée même si tout s'est dégonflé", explique Eric Woerth qui estime que, depuis qu'il n'est plus au gouvernement, les affaires le concernant "ne remplissent plus les journaux".

L'information judiciaire ouverte contre Eric Woerth le concerne au titre du trafic d'influence, en raison de la Légion d'honneur qu'il a appuyée et remise au gestionnaire de la fortune de Liliane Bettencourt, l'héritière du groupe L'Oréal, Patrice de Maistre, et de l'embauche par ce dernier de son épouse, Florence Woerth.

En tant que trésorier de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, il est également concerné par les accusations de versements en espèces.

Après le remaniement, des parlementaires socialistes ont déposé une plainte pénale à Compiègne (Oise) concernant la vente d'un terrain de l'Etat à une société de courses hippiques.

Cette procédure s'ajoute à celle demandée à la Cour de justice de la République et visant Eric Woerth, qui a mené cette vente en qualité de ministre du Budget.

Laure Bretton