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Eric Woerth à nouveau entendu par les juges

L'ancien ministre UMP Eric Woerth était à nouveau entendu jeudi, pour la deuxième journée consécutive, dans l'enquête sur l'héritière de L'Oréal Liliane Bettencourt. Il a été mis en examen mercredi pour "trafic d'influence passif" au terme d'une audition-

L'ancien ministre UMP Eric Woerth était à nouveau entendu jeudi, pour la deuxième journée consécutive, dans l'enquête sur l'héritière de L'Oréal Liliane Bettencourt. Il a été mis en examen mercredi pour "trafic d'influence passif" au terme d'une audition- - -

BORDEAUX (Reuters) - L'ancien ministre UMP Eric Woerth était à nouveau entendu jeudi, pour la deuxième journée consécutive, dans l'enquête sur...

BORDEAUX (Reuters) - L'ancien ministre UMP Eric Woerth était à nouveau entendu jeudi, pour la deuxième journée consécutive, dans l'enquête sur l'héritière de L'Oréal Liliane Bettencourt, a-t-on appris de source proche du dossier.

Il a été mis en examen mercredi pour "trafic d'influence passif" au terme d'une audition-fleuve d'une douzaine d'heures devant les juges bordelais Jean-Michel Gentil, Cécile Ramonatxo et Valérie Noël.

Eric Woerth, 57 ans, a toujours nié toute malversation et s'est dit victime de calomnies.

L'enquête portait jusqu'ici sur un éventuel abus de faiblesse sur la personne de Liliane Bettencourt, 89 ans, première actionnaire de L'Oréal, troisième fortune de France et quinzième du monde.

Elle pourrait maintenant se pencher sur les liens entre des personnalités de l'actuelle majorité et l'entourage de l'octogénaire.

Ministre du Budget (2007-2010), puis du Travail (entre mars et novembre 2010), revenu depuis à l'Assemblée, Eric Woerth est un proche de Nicolas Sarkozy.

Il a été trésorier de sa campagne en 2007 et resterait aujourd'hui, selon le journal Le Monde, membre de la cellule "riposte" de l'UMP, qui organise la réplique au candidat PS François Hollande, dans l'attente de la probable déclaration de candidature du chef de l'Etat.

Les magistrats n'ont retenu mercredi pour la mise en examen qu'une partie des faits litigieux, qui portent sur l'embauche de la femme d'Eric Woerth en 2007 chez le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, suivie en 2008 de la remise de la Légion d'honneur par le ministre au même gestionnaire de fortune, Patrice de Maistre.

Sur la partie du dossier qualifiée d'éventuel "financement illicite de parti politique", une allégation portant sur un versement supposé de 150.000 euros en espèces pour la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, par l'intermédiaire d'Eric Woerth, l'ex-ministre a été entendu mais pas mis en examen, a précisé le parquet.

Claude Canellas, avec Thierry Lévêque à Paris, édité par Patrick Vignal