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Eric Besson annonce le démantèlement d'un atelier de clandestins

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PARIS - Vingt-trois immigrés clandestins ont été arrêtés dans la nuit de mercredi à jeudi, dans un atelier de confection d'Aubervilliers, en...

PARIS (Reuters) - Eric Besson a réaffirmé sa volonté de lutter contre l'emploi de travailleurs sans papiers en France après avoir annoncé le démantèlement d'un atelier clandestin en banlieue parisienne.

Le ministre de l'Immigration avait évoqué dans un premier temps sur RTL l'arrestation de 23 immigrés illégaux lors d'une opération de police dans un atelier d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).

Son ministère a fait état dans un communiqué ultérieur de vingt travailleurs non déclarés "dont seize ne disposaient d'aucun titre de séjour".

Au total, "47 postes de travail (machines à coudre, à découper, repasser) ont été découverts ainsi que des stocks de vêtement finis, ou en cours de confection", précise le communiqué.

Les trois chefs d'atelier ont été placés en garde à vue et les investigations se poursuivent "afin d'identifier les gérants de fait et de droit des deux sociétés, ainsi que les donneurs d'ordre, et leur implication".

"Les réseaux qui amènent en France les étrangers sans titre de séjour pour les y exploiter, dans des conditions indignes, sont une forme d'esclavagisme moderne", déclare Eric Besson.

"Notre détermination à combattre la traite des êtres humains doit être totale", ajoute-t-il dans le communiqué.

Selon le ministre de l'Immigration, 1.367 opérations ont été menées en 2009, conjointement par la police, l'inspection du travail et la répression des fraudes, pour appréhender des travailleurs sans titre de séjour, contre 1.220 en 2008.

Aux yeux d'Eric Besson, l'atelier d'Aubervilliers est un "cas symptomatique de la lutte que nous essayons de mener" contre le travail clandestin. L'atelier "fonctionnait avec des salariés légaux le jour et des salariés clandestins la nuit", a expliqué le ministre sur RTL.

La plupart des personnes arrêtées étaient des femmes de nationalité chinoise qui arrivaient vers 20h00 et repartaient à 06h00 du matin.

Le ministre de l'Immigration a présenté la semaine dernière en conseil des ministres un projet de loi relatif à "l'immigration, à l'intégration et à la nationalité" qui durcit les conditions de séjour des immigrés en France.

"Lorsque cette loi sera votée, j'aurai la possibilité instantanément de demander au préfet la fermeture administrative de l'atelier", a fait valoir Eric Besson.

La fermeture administrative d'un établissement, à titre provisoire, ne pourra excéder six mois.

Laure Bretton, édité par Sophie Louet