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Enquête sur la mort du bébé d'une toxicomane hospitalisée

Le parquet de Grenoble a ouvert ne information judiciaire à la suite du décès d'un bébé de 10 mois laissé seul au domicile familial par sa mère toxicomane qui avait été hospitalisée pour une surdose. /Photo d'archives/REUTERS/Eric Gaillard

Le parquet de Grenoble a ouvert ne information judiciaire à la suite du décès d'un bébé de 10 mois laissé seul au domicile familial par sa mère toxicomane qui avait été hospitalisée pour une surdose. /Photo d'archives/REUTERS/Eric Gaillard - -

LYON - Le parquet de Grenoble a ouvert mercredi une information judiciaire à la suite du décès d'un bébé de 10 mois laissé seul au domicile familial...

LYON (Reuters) - Le parquet de Grenoble a ouvert mercredi une information judiciaire à la suite du décès d'un bébé de 10 mois laissé seul au domicile familial par sa mère toxicomane qui avait été hospitalisée pour une surdose.

L'information judiciaire a été ouverte pour "privation de soins ayant entraîné la mort par ascendant", a-t-on appris auprès du parquet.

Le bébé de 10 mois prénommé Lorenzo a été découvert mort de déshydratation et de dénutrition dans son lit, à Péage de Roussillon. Le décès est survenu le 19 avril.

Sa mère avait été hospitalisée en urgence cinq jours plus tôt à la suite d'une surdose subie à l'extérieur de chez elle. L'enfant est resté abandonné de tous pendant cette période.

La secrétaire d'Etat à la Famille, Nadine Morano, a estimé que l'enquête devrait démontrer s'il y eu dysfonctionnement dans le dispositif de transmission de l'information.

"C'est insupportable de voir un enfant qui décède par négligence ou par le fait qu'une information aurait été mal transmise", a-t-elle déclaré sur RMC.

Le Conseil général de l'Isère a dit de son côté avoir diligenté une enquête administrative à l'encontre de l'Association de sauvegarde de l'enfance, chargée à la demande de la justice de surveiller cet enfant et sa famille, mission qu'elle aurait remplie beaucoup trop tardivement.

Les services sociaux de l'Isère se retrouvent au centre d'une polémique après ce décès.

Le cas de cette famille était bien connu de ses services sociaux qui étaient supposés la suivre de près.

"Les services du conseil général suivent le frère aîné âgé de trois ans, qui a été placé dans une famille d'accueil", écrit le Conseil général de l'Isère dans un communiqué.

A la naissance du bébé, en juin dernier, le Conseil général avait par ailleurs effectué un signalement auprès du juge des enfants qui avait à son tour confié à l'Association de la sauvegarde de l'enfance le soin de réaliser l'enquête sociale.

L'association aurait tenté de joindre à plusieurs reprises la famille, en vain, avant de projeter une visite à domicile le 22 avril, soit après le drame.

Catherine Lagrange, édité par Yves Clarisse