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Politique

En Bretagne, Manuel Valls s'imagine en 2017 sans François Hollande

En déplacement en Bretagne, le Premier ministre a fait quelques déclarations pour dévoiler à mots couverts son envie d'être candidat à la présidentielle en cas de retrait de François Hollande. Il a aussi tenu à tacler Emmanuel Macron.

L'air marin semble l'inspirer. Ce samedi, Manuel Valls se déplaçait sur l’île bretonne de Groix en compagnie du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, également président de la région. Un déplacement durant lequel le Premier ministre s’est laissé aller à quelques métaphores poétiques...à forte teneur politique.

Si François Hollande n'y va pas...

Sur le pont du bateau qui le transportait au large de l’île où il devait notamment assister à la présentation d’un projet de ferme éolienne, il a déclaré:

"Malgré la tempête, je maintiens le cap et le cap c’est le grand large."

Si la "tempête" fait visiblement référence aux différentes difficultés rencontrées par un exécutif mal vu de l’opinion, le "grand large" aussi a sa signification. Manuel Valls affiche ainsi sa loyauté en cas de campagne de François Hollande pour sa réélection. Mais dans le cas contraire, le Premier ministre "prendrait ses responsabilités". Comprendre: il serait le candidat de la majorité sortante à la présidentielle de 2017.

Le sillon contre le vent

Car il s’agit également pour Manuel Valls de montrer qu’il est prêt à s’opposer au ministre de l’Economie et des Finances démissionnaire Emmanuel Macron. C’est d’ailleurs la perspective d’une candidature de ce dernier au scrutin du printemps prochain qui a occasionné la seconde déclaration imagée dans la bouche du Premier ministre:

"Tout ce qui est fugace, tout ce qui est à la mode, tout ce qui ne s’ancre pas dans une réalité est vite emporté par les vents. Ici, les gens savent que quand le vent souffle on peut partir loin. Moi en effet, je trace un sillon dans la durée."

Ce qui n’empêche pas de s’employer à court-terme. Manuel Valls a ainsi décidé d’occuper son samedi soir à recevoir une soixantaine d’élus à Matignon afin de se ménager un réseau de soutien pour une éventuelle campagne.

Robin Verner