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Emplois fictifs: la mairie confirme un accord Chirac-UMP-Delanoë

La mairie de Paris a confirmé mercredi qu'un accord était en cours d'élaboration en vue du futur procès de Jacques Chirac pour des emplois fictifs présumés lorsqu'il dirigeait la municipalité. Selon le Canard enchaîné, l'ancien chef d'Etat aurait secrètem

La mairie de Paris a confirmé mercredi qu'un accord était en cours d'élaboration en vue du futur procès de Jacques Chirac pour des emplois fictifs présumés lorsqu'il dirigeait la municipalité. Selon le Canard enchaîné, l'ancien chef d'Etat aurait secrètem - -

La mairie de Paris a confirmé mercredi qu'un accord était en cours d'élaboration en vue du futur procès de Jacques Chirac.

PARIS (Reuters) - La mairie de Paris a confirmé mercredi qu'un accord était en cours d'élaboration en vue du futur procès de Jacques Chirac pour des emplois fictifs présumés lorsqu'il dirigeait la municipalité.

Dominique Paillé, porte-parole adjoint UMP, a déclaré ne pas avoir connaissance de contacts entre le parti majoritaire et la mairie de Paris à ce sujet.

Mais le service de presse du maire socialiste Bertrand Delanoë a fait savoir que le projet d'accord, s'il était finalisé, serait soumis au vote lors du prochain conseil de Paris les 27 ou 28 septembre ou à la mi-octobre.

"Ce protocole existe et nous confirmons les sommes évoquées dans la presse", a déclaré une porte-parole à Reuters.

Selon le Canard enchaîné, paru mercredi, l'ancien chef d'Etat poursuivi pour "détournements de fonds publics" et "abus de confiance" pour 21 emplois présumés fictifs lorsqu'il était maire de la capitale de 1977 à 1995 aurait secrètement élaboré un protocole d'accord avec l'UMP et Bertrand Delanoë.

L'approbation finale de Jacques Chirac ne serait pas tout à fait acquise, une partie de son entourage l'incitant à refuser l'idée d'une indemnisation qui serait interprétée comme un aveu de culpabilité, précise cependant l'hebdomadaire satirique.

En vertu de cet accord, l'UMP paierait à la municipalité les trois quarts d'une facture de 2,2 millions d'euros, 550.000 euros restant à la charge de Jacques Chirac.

Joint par Reuters, Dominique Paillé a refusé de commenter ces informations, indiquant toutefois: "A ma connaissance, il n'y a pas eu de contacts entre l'UMP et la mairie de Paris".

Le 27 juillet, lorsque le Canard enchaîné avait pour la première fois évoqué cet accord, le porte-parole adjoint de l'UMP avait catégoriquement exclu cette hypothèse : "Ni de près, ni de loin, l'UMP ne s'est jamais penchée sur cette question."

Dans son édition du 25 août, l'hebdomadaire explique que la somme évoquée prendra en compte les salaires et les charges des 21 salariés fantômes payés par la mairie mais en réalité au service du parti de Jacques Chirac, les intérêts légaux et les frais d'avocats engagés par l'équipe du maire socialiste.

En échange, la ville retirera sa constitution de partie civile. Du coup, Jacques Chirac, dont le procès est attendu fin 2010 ou début 2011, se retrouverait sans adversaire, ni accusation face au tribunal.

En effet, le parquet avait déjà fait savoir à la fin de l'instruction qu'il allait requérir la relaxe.

Gérard Bon, avec Yann Le Guernigou, édité par Yves Clarisse