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Politique

Emmanuel Macron promulgue en direct la loi sur la réforme ferroviaire

Après trois mois de controverse, le chef d'État a promulgué mercredi après-midi la loi de la réforme ferroviaire dans une séquence retransmise en direct depuis son bureau de l'Élysée.

Le chef de l'État a signé ce mercredi la loi sur la réforme ferroviaire. En direct de l'Élysée, au côté de la ministre des Transports Élisabeth Borne et du porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, Emmanuel Macron a officiellement promulgué cette loi controversée, après trois mois de grève. 

"Avec la promulgation de ce texte c’est une étape importante qui est franchie. Cette réforme ferroviaire, ce pacte, deviennent désormais réalité après de longs débats et après un vote clair, large, du gouvernement", a déclaré le chef d'État.

Emmanuel Macron a également déclaré que dix millions d'euros seraient investis chaque jour sur le réseau ferroviaire pendant dix ans. "Un niveau jamais atteint", explique-t-il. Ce n'est pas la première fois que le président choisit de signer un texte en direct. Cette procédure avait déjà été observée pour les ordonnances réformant la loi du travail, en septembre, et pour la loi antiterroriste, un mois plus tard.

Une mobilisation en baisse

Cette promulgation intervient à la veille de la fin de la grève de l'intersyndicale à la SNCF, jusqu'ici unie contre cette réforme polémique, et notamment la disparition du statut de cheminots. De fait, le front de mobilisation s'est scindé: l'Unsa-ferroviaire doit sortir de la grève vendredi, tandis que la CFDT-Cheminots a décidé de "suspendre" sa participation au mouvement "pendant toute la période estivale", comme le précise l'AFP. La CGT-Cheminots et SUD-Rail, quant à elles, appellent les cheminots à la grève les 6 et 7 juillet. 

Le taux de participation au mouvement de grève a baissé au fil des semaines. Après une première journée très suivie (la SNCF estimait que 34% de ses effectifs avaient participé le 3 avril dernier), le pourcentage est au plus bas ce mercredi. À la mi-journée, la direction a recensé 8,43% de grévistes.

B.P.