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Emmanuel Macron adresse ses "félicitations" au nouveau président algérien

Emmanuel Macron, le 13 décembre 2019, à Bruxelles.

Emmanuel Macron, le 13 décembre 2019, à Bruxelles. - CHRISTIAN HARTMANN / POOL / AFP

Vendredi, Emmanuel Macron avait simplement indiqué avoir "pris note" de l'élection d'Abdelmadjid Tebboune. Ce mardi, la présidence algérienne fait état de "chaleureuses félicitations".

Le président français Emmanuel Macron a adressé mardi lors d'une conversation téléphonique "ses chaleureuses félicitations" à Abdelmadjid Tebboune, élu le 12 décembre à la tête de l'Algérie, a annoncé la présidence algérienne.

Dans une première réaction vendredi dernier, Emmanuel Macron avait indiqué avoir "pris note" de l'élection d'Abdelmadjid Tebboune, dont la tenue était rejetée par un mouvement de contestation populaire inédit en Algérie.

Interrogé par un journaliste le même jour sur cette réaction d'Emmanuel Macron, Abdelmadjid Tebboune, avait indiqué: "Je ne lui répondrai pas (...) moi j'ai été élu par le peuple algérien et je ne reconnais que le peuple algérien".

"La France se tient aux côtés de l'Algérie"

D'après un communiqué de la présidence algérienne, cité mardi par l'agence officielle APS, Emmanuel Macron a adressé ses "chaleureuses félicitations" à Abdelmadjid Tebboune pour "la confiance que lui a accordée le peuple algérien lors de l'échéance électorale du 12 décembre".

La présidence française ne fait pas état pour sa part de "chaleureuses félicitations" mais indique dans un communiqué qu'Emmanuel Macron a "présenté ses vœux sincères de succès" à Abdelmadjid Tebboune et que "la France se tient aux côtés de l'Algérie dans ce moment important de son histoire".

"Les deux chefs d'Etat sont convenus de travailler ensemble au développement des relations d'amitié, de respect et de confiance entre la France et l'Algérie et à la coopération sur les crises régionales", a ajouté l'Élysée.

Abdelmadjid Tebboune, 74 ans, un ex-fidèle du président déchu Abdelaziz Bouteflika, a recueilli 58,13% des voix au premier tour du scrutin.

La France mutique sur le mouvement de contestation algérien

L'Algérie est secouée depuis février par le "Hirak", un mouvement de contestation antirégime massif qui a obtenu la démission d'Abdelaziz Bouteflika en avril.

Ce "Hirak" rejetait l'organisation du moindre scrutin organisé par le "système" au pouvoir depuis l'indépendance du pays en 1962, dont il réclame le démantèlement et le remplacement par des institutions de transition.

Abdelmadjid Tebboune, qui doit prendre ses fonctions jeudi pour un mandat de cinq ans, a "tendu la main au Hirak" et lui a proposé un "dialogue afin de bâtir une Algérie nouvelle", pour mettre fin à la crise politique.

Face à ce mouvement de contestation, la France, liée par une relation étroite et tumultueuse avec son ancienne colonie, est restée jusqu'ici très prudente, voire mutique, sur les turbulences algériennes.

C.M avec AFP