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Émeutes en Nouvelle-Calédonie: pour Panot, l'État est "sorti de son rôle de neutralité"

Pour la députée du Val-de-Marne, l'État ne devait "prendre parti pour aucune des deux parties" en Nouvelle-Calédonie.

"Une série de mauvaises décisions." Invitée ce vendredi 17 mai sur BFMTV et RMC, Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale et députée du Val-de-Marne, a été longuement interrogée sur la situation en Nouvelle-Calédonie, territoire du Pacifique confronté à de nombreuses émeutes depuis une semaine. Selon elle, "la paix civile est très précieuse et fragile" dans cette zone.

"Et vous continuez comme ça..."

Selon la responsable politique, la situation actuelle est entièrement imputable au gouvernement qui est "sorti de son rôle de neutralité" après les accords de Matignon et l'accord de Nouméa, qui prévoyaient entre autres un transfert de compétences en Nouvelle-Calédonie et des mesures afin de faciliter la cohabitation entre indépendantistes et loyalistes.

"C’était un accord tripartite avec l‘État qui devait avoir un rôle d’impartialité. Il commandait à l’État de ne prendre parti pour aucun des deux parties et de s’assurer que le processus se passe bien", dit-elle.

Et Mathilde Panot de lister les différents points d'achoppement qui, selon elle, ont étiolé la relation entre indépendantistes et État français. "En 2022, Sonia Backès, cheffe de file des anti-indépendantistes, est nommée secrétaire d'État. Et vous continuez comme ça...".

"Il y a ce projet de loi constitutionnelle qui touche au cœur du problème, le dégel du corps électoral, qui est unilatéralement fait sans que les indépendantistes ne soient d’accord", ajoute-t-elle.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV