Voeux présidentiels : la "première fois" des précédents présidents
"Adieu donc, 1974. A toi, 1975 !" Assis au coin d'un feu crépitant, Valéry Giscard d'Estaing marque une rupture dans le style. Sa première année de président a coïncidé avec la fin de l'euphorie économique et le début de la crise. Alors, le président se veut rassurant.
"Après le Général De Gaulle, on a vu apparaître la volonté des présidents de chercher une proximité avec les Français", indique l'historien des médias Christian Delporte. On parle moins de la France, plus de ses habitants. Situation économique difficile oblige, "dans le ton, on trouve de plus en plus d'empathie" avec les Français et leurs souffrances.
Rituel républicain
Peu de changements, toutefois, sur la forme des voeux. Car ils constituent aussi un "rituel républicain", sur lesquels le président en exercice est attendu. Plus institutionnel, François Mitterrand fait le choix de se mettre en scène derrière le bureau présidentiel, coutume reprise par ses successeurs Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy.