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Élysée

Vers un hommage national pour Johnny Hallyday

Depuis la nuit de mardi à mercredi et l'annonce de la mort de Johnny Hallyday, amis, artistes, hommes politiques, anonymes saluent la mémoire du chanteur. L'immense émotion suscitée dans tout le pays laisse préfigurer un hommage national.

"Le voici au panthéon de la chanson où il rejoint les légendes du rock et du blues qu'il aimait tant." En parlant du lieu des Grands Hommes, Emmanuel Macron a posé la première pierre d'un hommage national à l'annonce de la mort de Johnny Hallyday. Fleurs, drapeaux, tee-shirts, grilles de télévision bouleversées... les hommages se multiplient partout en France mais également sur les réseaux sociaux, submergés par les messages de soutien. 

Quelques heures après la mort de la star, à l'âge de 74 ans, rien n'a été encore acté concernant les obsèques de la star. L'idée de faire remonter les Champs-Elysées dans un convoi le cercueil de Johnny Hallyday a germé et est appuyée par la famille de la star.

"C'est le rêve de Laeticia, confie sur RTL Jean-Claude Camus, l'ex-producteur du chanteur. C'est aussi le mien. Je pense qu'il a droit à ça et ça permettra au public de lui faire un dernier adieu. (...) On peut mettre beaucoup de monde sur les Champs-Elysées en hiver."

Une décision de la famille

Tout au long de la journée, la famille et les proches de Johnny Hallyday, comme Line Renaud, Claude Lelouch et Jean Dujardin, se sont rendus à la villa Savannah, la demeure du chanteur à Marnes-la-Coquette, dans les Hauts-de-Seine. Côté officiel, Emmanuel Macron a salué le "héros français". "Je pense que ce qui est dur ce matin ce n'est pas seulement sa disparition, c'est qu'on croyait qu'il était invincible", a ajouté le président de la République. Si le chef de l'Etat est en déplacement à Alger, son épouse, Brigitte Macron s'est rendue dans la soirée au domicile des Hallyday pour apporter son soutien à Laeticia.

Laeticia Hallyday va désormais devoir organiser l'ultime hommage qui sera rendu à celui qui a été son mari pendant 20 ans, mais aussi "l'idole des jeunes", le "taulier", le "boss", pendant près de 60 ans. "En relation avec sa famille, à qui j’adresse toute mon émotion et toutes mes condoléances, nous réfléchissons ensemble pour voir quel serait l’hommage à la hauteur de ce qu’il était", a insisté la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, apportant ainsi le soutien du gouvernement pour l'organisation de ces obsèques.

A la question d'une députée sur la possibilité de funérailles nationales, le Premier ministre a surenchérit: "L’émotion ce matin est très vive et nous la ressentons tous, le président de la République a indiqué qu’il réfléchissait à une façon de rendre un hommage particulier mais qu’il le ferait en accord avec la famille." 

Johnny, "furieux"

Messe publique pour celui qui quittait rarement sa croix chrétienne d'un Jésus guitariste crucifié, cérémonie avec prise de parole, concert hommage... toutes les possibilités sont encore à l'étude ce mercredi soir. Un convoi composé du cercueil de Johnny Hallyday pourrait descendre, samedi, les Champs-Elysées jusqu'à la place de la Concorde où une cérémonie officielle serait organisée. Selon nos informations, cette hypothèse, de travail précise-t-on, a déjà été évoquée par la préfecture de police de Paris. Emmanuel et Brigitte Macron ont déjà annoncé leur présence aux obsèques de la star.

Cette idée a déjà imaginée par Nicolas Sarkozy, alors président de la République, en 2009, quand la star avait été plongée dans un coma artificiel après des complications post-opératoires. "Quand Johnny Hallyday était dans le coma à Los Angeles, Nicolas Sarkozy qui adore Johnny, qui chante Johnny, qui mime Johnny a réuni son conseil de ministres restreint en disant il faut lui rendre un hommage national", raconte François Jouffa, historien de la chanson. 

Et de poursuivre: "Quand Johnny s’est réveillé de son coma et qu’il a appris ça, il était furieux en se disant ‘on essaie de profiter de moi, qu’est-ce que c’est que cette histoire’ et il s’est fâché presque pour toujours avec Nicolas Sarkozy." 

J.C.