BFMTV
Élysée

"Une combattante de la liberté": Macron salue l'Iranienne Narges Mohammadi, lauréate du Nobel de la Paix

Le prix Nobel de la Paix 2023 a été décerné ce vendredi à la journaliste et militante iranienne emprisonnée Narges Mohammadi, pour ses combats contre l'oppression des femmes dans son pays et pour les droits de l'Homme en général.

Un "choix très fort pour une combattante de la liberté". Emmanuel Macron a salué ce vendredi 6 octobre l'annonce du nouveau prix Nobel de la paix, décerné cette année à la militante iranienne Narges Mohammadi, actuellement emprisonnée dans la République islamique.

"C'est une décision très forte qui vient consacrer une femme qui a consacrée sa vie pour les droits humains", a déclaré le président de la République en déplacement à Grenade (Espagne) à l'occasion d'un sommet européen.

Selon nos informations, le président s'est entretenu au téléphone dans la journée avec Taghi Rahmani, le mari de Narges Mohammadi.

Narges Mohammadi, militante et journaliste de 51 ans, a été récompensée "pour son combat contre l'oppression des femmes en Iran et sa lutte pour la promotion des droits humains et la liberté pour tous", a déclaré la présidente du comité Nobel norvégien, Berit Reiss-Andersen.

L'ONU demande la libération de la militante iranienne

Vice-présidente du Centre des défenseurs des droits de l'Homme fondé par Shirin Ebadi, elle aussi prix Nobel en 2003, Narges Mohammadi a été maintes fois condamnée et emprisonnée depuis 25 ans pour son engagement contre le voile obligatoire pour les femmes et contre la peine de mort.

À l'annonce de sa distinction, l'ONU a demandé sa libération. "J'en appelle à l'Iran: libérez-la, faites quelque chose de digne", a abondé Berit Reiss-Andersen.

L'Iran a connu l'an dernier un vaste mouvement de contestation déclenché par la mort d'une Kurde iranienne de 22 ans, Mahsa Amini, après son arrestation à Téhéran pour non respect du strict code vestimentaire islamique.

Une adolescente de 16 ans, Armita Garawand, est aussi actuellement dans le coma après, selon l'ONG de défense des droits des Kurdes d'Iran Hengaw, avoir été "agressée" par des membres de la police des moeurs chargés de faire appliquer l'obligation de porter le voile.

Hugues Garnier avec AFP Journaliste BFMTV