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Élysée

Un drone a survolé l'Elysée "pendant quelques secondes" dans la nuit de jeudi à vendredi

Après les centrales nucléaires il y a quelques semaines, un drone a survolé l'Eylsée (photo d'illustration).

Après les centrales nucléaires il y a quelques semaines, un drone a survolé l'Eylsée (photo d'illustration). - Robert MacPherson - AFP

La présidence de la République confirme qu'un drone a survolé l'Elysée, "pendant quelques secondes", dans la nuit de jeudi à vendredi.

Un drone a survolé l'Elysée "pendant quelques secondes" dans la nuit de jeudi à vendredi, a-t-on appris mardi auprès de la présidence qui a ainsi confirmé une information d'iTELE.

"Immédiatement repéré" par les services de police et de gendarmerie qui assurent la garde du palais présidentiel, le drone s'est "immédiatement éloigné de l'Elysée", a-t-on indiqué de même source, précisant qu'une "enquête judiciaire est en cours".

Enquête pour "conduite d'un aéronef non conforme"

Le parquet de Paris a en effet ouvert une enquête pour "conduite d'un aéronef non conforme avec les règles de sécurité", a indiqué une source judiciaire.

Les investigations ont été confiées à la section de recherche de la gendarmerie des transports aériens.

Cet incident est survenu alors que de nombreux survols de centrales nucléaires par des drones ont été signalés ces derniers mois et une semaine après les attentats qui ont ensanglanté Paris.

Ce que risquent le ou les pilotes

Avec ce survol les questions sur la sécurité de certains lieux sensibles, comme du public, ressurgissent. Rappelons que le vol des drones est réglementé en France par deux textes de référence: l'arrêté du 11 avril 2012 "relatif à la conception des aéronefs civils qui circulent sans personne à bord", qui distingue notamment entre plusieurs catégories de drones, et l'arrêté du 11 avril 2012 "relatif à l'utilisation de l'espace aérien par les aéronefs qui circulent sans personne à bord". On y apprend notamment que les vols sans autorisation ne sont possibles que hors des agglomérations, mais encore des zones peuplées et des zones interdites.

En cas de non-respect de toutes les règles de sécurité relatives au vol d'un aéronef (la catégorie d'engins volant dans laquelle se classent les drones), l'article L6232-4 du Code des transports prévoit jusqu'à un an d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende.

De plus en plus accessibles, les drones font depuis quelques années une percée chez les amateurs de gadgets technologiques. Le CES, salon d'électronique grand public de Las Vegas qui s'est tenu au début du mois, l'a encore montré. Mais rien ne précise encore la taille et la puissance de celui qui a survolé le palais présidentiel.

David Namias avec AFP