"Traverser la rue pour trouver du travail": Macron "assume totalement" certaines "petites phrases"

Le chef de l'État a toutefois reconnue une "vraie faute" concernant sa sortie sur "les gens qui ne sont rien" en juin 2017.

"Quelqu'un qui méprise ne va pas au-devant de la foule", a insisté Emmanuel Macron ce dimanche dans un entretien accordé au Parisien. "Il y a des petites phrases que j'assume totalement", a ajouté le chef de l'État.

Le président de la République est notamment revenu sur la phrase lancée en septembre 2018 à un jeune horticulteur qui cherchait du travail à qui il avait répondu qu'il suffisait de "traverser la rue" pour trouver un emploi.

Selon Emmanuel Macron, "à l'époque, il n'a jamais traversé la rue, il a refusé plein de jobs, et n'a jamais voulu bosser dans un autre secteur".

Une "vraie faute"

Il est toutefois également revenu sur une autre phrase, prononcée elle lors d'un discours en juin 2017. Ce jour-là, Emmanuel Macron avait affirmé: "Une gare, c’est un lieu où on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien".

Cette sortie avait beaucoup fait réagir, plusieurs responsables politiques et de nombreux Français condamnant la formule et la jugeant méprisante.

"C'était incompréhensible tel que je l’ai dit", affirme aujourd'hui Emmanuel Macron, reconnaissant une "vraie faute".

"Plus me mouiller"

Dans cet interview, le chef de l'État a estimé qu'il devait "se réengager dans le débat public". Il a notamment évoqué les débats autour de la réforme des retraites, concèdant qu'il aurait "peut-être dû plus (se) mouiller".

Emmanuel Macron a concédé des erreurs durant ces derniers mois. "Est-ce qu’on aurait pu mieux faire? Oui", a-t-il déclaré, ajoutant toutefois désormais "penser à la suite".

Lola Dhers