Syrie: la France attendra les conclusions de l'ONU

Le président de la République s'exprimait en conclusion du G20 qui s'est tenu durant deux jours en Russie et a aussi précisé qu'il attendrait le résultat du vote du Congrès américain.

"La France n'interviendra pas militairement avant que les experts de l'ONU ne rendent leurs conclusions", a déclaré François Hollande en conclusion du G20 de Saint-Pétersbourg. Et le chef de l'Etat précisant que la France, si elle intervient, ne visera que "des cibles militaires" en Syrie.

"Ce qui se joue aujourd'hui, ce n'est pas de savoir qui va intervenir ou pas intervenir" en Syrie, a aussi dit François Hollande. La question, pour le président de la République, est: "Est-ce que nous préservons la paix ou pas?" "Ceux qui disent 'n'intervenez pas parce que nous voulons la paix [...] laisseront des dictateurs faire la guerre à leur peuple, puis au monde", a-t-il estimé.

L'Allemagne satisfaite

La décision de François Hollande a été saluée vendredi par le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle.

"Je salue les dernières déclarations du président Hollande qui a dit clairement que la France allait attendre le résultat de cette enquête avant d'agir", a déclaré le ministre à la chaîne de télévision publique allemande ARD, en direct de Vilnius où étaient réunis les ministres des Affaires étrangères de l'UE.

Hollande attend (aussi) le vote du Congrès

"Nous allons attendre le vote du Congrès" américain, qui doit débattre du sujet à partir du 9 septembre, a par ailleurs assuré François Hollande. Ensuite, Barack Obama devrait parler aux Français comme son homologue américain a déjà prévu de le faire.

Lundi 9 septembre, le Congrès américain doit se prononcer au sujet d'une intervention militaire en Syrie. "Je savais que ce serait difficile", a détaillé Barack Obama, reconnaissant les réticences des Américains.

Plus tôt, le président américain avait salué l'engagement de la France pour "une réaction internationale forte" à l'attaque chimique dont les deux pays accusent le régime syrien.

Onze pays présents au sommet du G20 ont par ailleurs appelé dans un communiqué à une "réponse internationale forte" en Syrie. L'Australie, le Canada, la France, l'Italie, le Japon, la Corée du Sud, l'Arabie saoudite, l'Espagne (qui n'est pas formellement membre mais invité permanent du G20), la Turquie, le Royaume-Uni et les Etats-Unis sont signataires de cet appel.

S. A. avec AFP