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Élysée

Sarkozy défend l'accord de Bruxelles et se prépare à une perte du triple A

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Trois jours après l’accord signé à Bruxelles, Nicolas Sarkozy, dans une interview au quotidien Le Monde revient sur ce projet de traité intergouvernemental.

Le président de la République a aussi commenté le refus britannique d’y adhérer et ses conséquences.

Nicolas Sarkozy a estimé qu'il existait "désormais clairement deux Europe" après la décision vendredi du Royaume-Uni de refuser le projet de réforme des traités européens pour renforcer la discipline budgétaire, lundi dans un entretien accordé au Monde.
"Nous avons tout fait, la chancelière (allemande Angela Merkel) et moi pour que les Anglais soient partie prenante à l'accord. Mais il y a désormais clairement deux Europe, l'une qui veut davantage de solidarité entre ses membres et de régulation, l'autre qui s'attache à la seule logique du marché unique", estime le chef de l'Etat français dans le quotidien daté de mardi.
Comme il l'avait expliqué vendredi à Bruxelles, Nicolas Sarkozy répète que les "demandes (du Premier ministre britannique David Cameron) sur les services financiers n'étaient pas acceptables".
"La crise est venue de la dérégulation de la finance, jamais nous ne pourrions accepter un retour en arrière. L'Europe doit aller vers davantage de régulation", insiste-t-il dans Le Monde.
Malgré ce "non" de la Grande-Bretagne, Nicolas Sarkozy se refuse toutefois à envisager sa sortie de l'Union européenne (UE). "Nous avons besoin de la Grande-Bretagne. Ce serait un grand appauvrissement de voir son départ qui, fort heureusement, n'est pas d'actualité", indique-t-il.
Le président rappelle également son attachement au partenariat avec Londres en rappelant que la France est "intervenue en Libye avec le Royaume-Uni" et que "le Premier ministre David Cameron a été courageux". "Avec Londres, nous partageons l'attachement à l'énergie nucléaire et une coopération forte dans le domaine de la défense, qui est essentielle", ajoute-t-il.
Les Européens se sont mis d'accord vendredi pour renforcer nettement la discipline budgétaire de la zone euro face à la crise de la dette, avec l'espoir d'enrayer enfin les menaces qui pèsent sur la zone euro. La totalité des pays de l'UE ont accepté à cette fin de réviser les traités européens, à l'exception notable du Royaume-Uni.