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Élysée

Sahel : Hollande interpelle les ravisseurs des otages français

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Au cours de sa conférence de presse, le président français s'est directement adressé aux ravisseurs, leur demandant une nouvelle fois de libérer leurs otages.

Les six otages français retenus au Sahel depuis deux ans restent une priorité pour François Hollande. Mardi, le président a affirmé qu'il faisait tout pour que leurs ravisseurs "comprennent que c'est le moment de les libérer".

Le chef de l'Etat a rappelé, au cours de sa conférence de presse à l'Elysée, la volonté de la France "de tout faire pour obtenir la liberté de ses ressortissants": "Tous les contacts sont pris, toutes les recherches sont engagées, même si, nous le savons, c'est très difficile".

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"Ils n'ont rien à espérer en les gardant"

"Est-ce que notre soutien aux pays africains, et au Mali pour retrouver sa souveraineté au nord, peut mettre en cause la vie de nos otages ?", s'est-il interrogé.

"Je fais tout pour que les ravisseurs -qu'ils m'entendent!- comprennent que c'est le moment de les libérer. Parce qu'ils n'ont rien à espérer en les gardant, que ça ne peut pas nous empêcher de faire notre devoir. Et en plus, ce sont les Africains qui vont intervenir" au Mali, "ce n'est pas la France", a-t-il assuré.

"Donc il y a plusieurs semaines, peut-être plusieurs mois, avant l'intervention que décideront les Africains, pour que nos compatriotes puissent être libérés, et nous tentons tout dans cette direction", a poursuivi François Hollande.

"Tout ce qu'il est possible de faire"

Il a souligné qu'il savait ce que représentent l'"inquiétude", la "douleur" des familles, qu'il a lui-même reçues, le fait de "ne pas avoir d'informations".

"Donc je me tiens informé, et avec des ministres responsables, nous engageons tout ce qu'il est possible de faire. Mais nous n'allons pas mettre en cause la politique de la France et donc sa sécurité parce que nous serions sous la pression et sous cette menace", a-t-il conclu.

S. C. avec AFP