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Rapport sur l’intégration: Hollande ignorait sa mise en ligne

François Hollande en Guyane pour une visite de deux jours, le 13 décembre 2013.

François Hollande en Guyane pour une visite de deux jours, le 13 décembre 2013. - -

Le chef de l'Etat n'était pas informé de la mise en ligne du rapport sur l'intégration. Il reproche à Matignon de ne pas avoir mesuré sa portée politique.

Le recadrage de François Hollande vendredi après la mise en ligne du rapport sur l’intégration s’explique. Selon Le Lab d’Europe 1, le chef de l’Etat, en déplacement en Guyane, ignorait sa publication sur le site Internet de Matignon.

Il reprocherait aux services du Premier ministre de ne pas avoir mesuré la portée politique de cette exposition. Un proche indique au Lab: "Ils prennent un rapport explosif, et ils lui donnent un poids politique démesuré en le mettant sur le très officiel site Internet de Matignon".

Le fameux rapport explosif propose une "politique repensée" de l'intégration axée sur l'égalité des droits et la lutte contre les discriminations. Remis au Premier ministre le 13 novembre, il insiste sur la nécessité de "reconnaître toutes les migrations comme constitutives de la nation" et propose une journée de commémoration sur les apports de ces migrations et la création d'un "Musée des colonisations".

"Ce n'est pas la position du gouvernement"

Les auteurs, des chercheurs et des experts préconisent entre autres mesures la "suppression des dispositions légales et réglementaires scolaires discriminatoires concernant notamment le 'voile'".

Le rapport fait des vagues jusqu’en Guyane où François Hollande s’est déplacé pour une visite de deux jours. Ce "n'est pas du tout la position du gouvernement", déclare le Président depuis Cayenne, rejoignant ainsi la position du gouvernement déjà défendue par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et le ministre de l'Intérieur Manuel Valls plus tôt dans la journée vendredi.

Car le gouvernement a improvisé un exercice de communication pour déminer les nombreuses critiques de la droite, le président de l'UMP, Jean-François Copé, l'accusant notamment d' "abandonner la laïcité pour laisser les religions dicter leur loi dans l'école".

L. B. avec AFP