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Élysée

Quel rôle pour le Premier ministre d'Emmanuel Macron?

Emmanuel Macron sur le tapis rouge de l'Elysée le 14 mai 2017 pour la passation de pouvoir.

Emmanuel Macron sur le tapis rouge de l'Elysée le 14 mai 2017 pour la passation de pouvoir. - PATRICK KOVARIK / POOL / AFP

Le Premier ministre est sur le point d'être nommé. Avec un chef de l'Etat qui souhaite incarner une présidence très régalienne, son rôle devrait différer de celui de ses prédécesseurs, et plus se centrer sur la communication.

Malgré son jeune âge, Emmanuel Macron est très ancré dans la tradition. Et la fonction du Premier ministre devrait s’en ressentir. Le président l'a fait comprendre, il souhaite revenir à une présidence plus régalienne, de type gaulliste ou mitterrandienne. Il envisage surtout de marquer une rupture avec la “présidence normale” de son prédécesseur, ou encore avec “l’hyperprésidence” de Nicolas Sarkozy, et ainsi de repenser le rôle de son Premier ministre.

Un président et un Premier ministre à position égale?

“Les 10-15 dernières années ont changé la nature de la fonction présidentielle. Le président est devenu celui qui dirige tout sur tous les sujets. Il a écrasé la fonction de Premier ministre", a déclaré Emmanuel Macron à Europe 1 le 29 mars. Avant d'ajouter "Je veux des ministres forts avec beaucoup de responsabilités."

Le chef de l'Etat projette donc le retour d'une forme de dyarchie, où son Premier ministre et lui auraient des rôles complémentaires, et à importance équivalente. "Le président préside, il ne gouverne pas", rappelait-il à l'Émission Politique de France 2 le 6 avril. Un schéma qui était favorisé par le Général De Gaulle et par François Mitterrand.

Un Premier ministre plus communicant que collaborateur

Pour son quinquennat, Emmanuel Macron désire rester en retrait des affaires courantes, et mettre son Premier ministre plus en lumière. D'après les propos recueillis par l'Opinion à la suite de la passation de pouvoir ce dimanche, un soutien du chef de l'Etat résumait ainsi son ambition:

"Le Premier ministre ne sera pas un collaborateur, mais un communiquant, car Emmanuel veut une parole rare."

Une "parole rare" qui sera alors compensée par la mise en avant du chef du gouvernement, qui se retrouvera en première ligne dans ces moments de silence médiatique engagés par le président. La communication devrait ainsi être l'axe principal du travail nouveau Premier ministre.

Céline Penicaud