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Élysée

Proche-Orient: Hollande refuse l'"importation" du conflit en France

Le chef de l'Etat était interrogé en direct sur France 2 et TF1.

Le chef de l'Etat était interrogé en direct sur France 2 et TF1. - -

Le chef de l'Etat a déclaré qu'il refusait de voir "s'importer" en France le conflit israélo-palestinien, à l'occasion de la traditionnelle interview du 14 juillet. Il a aussi évoqué ses relations avec le Premier ministre Manuel Valls, les affaires visant Nicolas Sarkozy, la présidentielle de 2017.

Interrogé en direct sur TF1 à l'occasion des festivités du 14 juillet, François Hollande a longuement évoqué les questions économiques, rappelant notamment que l'année 2014 était avant tout destinée aux réformes en la matière. Le chef de l'Etat a aussi évoqué le conflit en Israël, ses relations avec Manuel Valls et l'affaire Sarkoey.

# Sur Israël: "Droit à la sécurité" et volonté de "paix"

"Israël a droit à sa sécurité", a déclaré le chef de l'Etat, en rappelant que cet Etat "peut se défendre s'il est attaqué". Mais François Hollande a demandé à Israël "de la réserve".

L'Etat Français demande un "cessez-le-feu" et la fin de l'"escalade" dans la région. "On est pour la paix", a résumé le chef de l'Etat: "Le rôle de la France c'est d'aller chercher toutes les médiations."

François Hollande a cependant critiqué les débordements qui ont eu lieu dimanche lors de la manifestation parisienne de soutien à Gaza. Le chef de l'Etat n'aura "aucune tolérance par rapport à tel ou tel débordement" et refuse toute "importation" du conflit dans l'hexagone. Il a cependant souligné que la France "veut qu'il y ait un Etat palestinien".

# 2015, l'année des réformes de société

"L'année 2014, c'est l'année des grandes réformes économiques", a indiqué le chef de l'Etat. "L'année prochaine (en 2015), nous allons faire des réformes qui concernent la santé", a assuré François Hollande, qui a notamment évoqué la réforme du tiers payant.

Les autres réformes seront celles de l'"accompagnement du très grand vieillissement", de l'"éducation", notamment avec un plan pour le numérique à l'école, ainsi que la réforme du service civique, qu'il faut "revivifier".

Le chef de l'Etat a aussi réaffirmé être favorable au droit de vote des étrangers et ne désespère pas de trouver une majorité afin de faire voter cette réforme controversée: "Tout sera abordé avant l'élection présidentielle de 2017."

# Sur Valls: "Pas le moindre différend"

Le chef de l'Etat a évoqué ses relations avec Manuel Valls: "On est aux responsabilités (...), on a un devoir qui est la réussite [du pays], qui nous engage." François Hollande assure que "rien" ne peut "séparer" ou diviser l'éxecutif, assurant qu'il n'a pas le "moindre différend" avec son Premier ministre. Selon lui, Manuel Valls a apporté de l'"efficacité", de l'"organisation" et de la "rapidité".

# Sur Sarkozy: "Indépendance de la justice" et "présomption d'innocence"

"Je ne vais pas faire de commentaire, car je suis le président de la République", a déclaré François Hollande, interrogé à propos des affaires qui touchent l'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy.

François Hollande a estimé nécessaire de rappeler son attachement à "l'indépendance de la justice". Il a nié toute intervention dans l'affaire Sarkozy car c'est "contraire à [sa] vision de la démocratie". "Laissons la justice faire son travail", a déclaré le chef de l'Etat, qui a cependant rappelé l'importance de la "présomption d'innocence".

# Sur 2017: "Peu importe"

Le chef de l'Etat a refusé de dire s'il allait se présenter à l'élection présidentielle de 2017. "Peu importe", a assuré François Hollande, qui a déclaré par ailleurs que son seul objectif était que les Français "vivent mieux" à cette date.

# Sur sa vie privée

Le président François Hollande a indiqué lundi qu'il n'avait "aucune" information à donner actuellement sur sa vie privée et sur une éventuelle nouvelle Première dame.

Interrogé sur sa situation de président sans Première dame depuis sa séparation, en janvier, d'avec Valérie Trierweiler, François Hollande a déclaré: "J'ai une règle, la vie privée doit être la vie privée. Donc je fais en sorte de la mettre en oeuvre, cette règle".

"Et lorsque j'aurai des informations à vous communiquer, je le ferai. Mais je n'en ai aucune", a-t-il ajouté.

Maxence Kagni