Primaire à gauche: Hollande prendra sa décision "le moment venu"
Alors que les critiques fusent au sein de son propre camp, François Hollande, interrogé aux 20 heures de TF1 et de France 2, ne s'est pas prononcé sur la possible organisation de primaire à gauche. "Il faut être président et moi je serai président jusqu'au bout", explique le chef de l'Etat.
"Il y a ce que font les partis, et c'est leur rôle, et il y a ce que j'ai à faire. Il y a ce que j’ai à faire et c’est diriger le pays et prendre une décision le moment venu, poursuit François Hollande. Le moment n’est pas venu."
"Ce que j’ai à faire c’est réformer, ce que j’ai à faire c’est agir", promet le président de la République qui livre sa feuille de route pour les 14 mois à venir dont l'action du gouvernement reposera sur trois priorités: la sécurité, l'emploi et l'écologie. Mais François Hollande le sait, il est en danger au sein même de sa propre famille. Il n'écarte pas complètement l'hypothèse d'une primaire à gauche.
Il n'est plus le candidat naturel
Alors que 3 Français sur 4 estiment, dans un sondage Viavoice pour Libération, que la réélection de François Hollande n'est pas souhaitable et que la gauche se déchire autour de la réforme constitutionnelle, de nombreuses voix se sont faites entendre pour réclamer un scrutin populaire pour désigner le candidat de la gauche pour 2017. C'est notamment le cas de Daniel Cohn-Bendit et de Thomas Piketty signataires d'une tribune réclamant cette primaire.