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Pour Emmanuel Macron, la présence de Volodymyr Zelensky au G7 est "une manière de bâtir la paix"

Emmanuel Macron en marge du sommet du G7 au Japon, ce dimanche 21 mai 2023.

Emmanuel Macron en marge du sommet du G7 au Japon, ce dimanche 21 mai 2023. - Ludovic MARIN / AFP

Le président français a appelé le monde à ne pas se contenter d'un éventuel cessez-le-feu entre Kiev et Moscou car "l'expérience nous a appris qu'un conflit gelé, ce sera une guerre pour demain".

La présence du président ukrainien Volodymyr Zelensky au sommet du G7 à Hiroshima est "une manière de bâtir la paix", a déclaré ce dimanche le président français Emmanuel Macron devant la presse au Japon.

Mettre un avion français à la disposition du dirigeant ukrainien pour l'acheminer d'abord au sommet de la Ligue arabe, puis au G7 au Japon, c'est "la France bâtissant la paix et cherchant des solutions", a ajouté Emmanuel Macron.

Éviter une "partition du monde"

Selon lui, le passage de Volodymyr Zelensky à Jeddah ce vendredi lui a permis "d'avoir un soutien très clair de la part de l'Arabie saoudite et de plusieurs puissances de la région", "ce qui est un vrai tournant".

Au G7 d'Hiroshima, Volodymyr Zelensky va aussi "s'exprimer devant plusieurs puissances du monde qui parfois ne sont exposées qu'à un seul discours", a dit le président français en référence à des pays non-alignés comme le Brésil et l'Inde, invités du sommet, qui font partie du groupe des pays émergents avec la Russie.

"Ca évite une partition du monde entre ceux qui soutiennent clairement l'Ukraine et ceux qui disent soutenir la paix mais sans qu'on sache parfois ce que ça veut dire derrière", a-t-il ajouté.

Pas de "conflit gelé"

Emmanuel Macron a appelé le monde à ne pas se contenter d'un éventuel cessez-le-feu entre Kiev et Moscou. Ce serait "une erreur pour nous tous", car "l'expérience nous a appris qu'un conflit gelé, ce sera une guerre pour demain", a-t-il estimé.

Au sujet de la situation dans la ville ukrainienne de Bakhmout, épicentre des combats et théâtre de la bataille la plus longue et sanglante dans le pays depuis l'assaut russe en février 2022, dont la Russie a revendiqué ce samedi la capture totale, le président français s'est voulu "extrêmement prudent".

"Il appartient aux autorités ukrainiennes de dire l'évolution sur le terrain de leurs forces", a-t-il affirmé.

"On sait aussi que malgré tout cette opération qui est lancée depuis décembre sur une ville de taille limitée marque aussi la difficulté qu'a l'armée russe à avancer."

S.R. avec AFP