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"Nos jeunes sont en souffrance": une habitante de Marseille réclame plus de moyens pour la jeunesse

Emmanuel Macron s'est rendu dans le XVe arrondissement de Marseille ce mercredi pour présenter son plan "Marseille en grand". Lors de ce déplacement, le chef de l'État a été à l'écoute des habitants d'une cité nord de Macron.

"Nos jeunes sont en souffrance". Une habitante de la cité Bassens du XVe arrondissement de Marseille a tenté d'apostropher Emmanuel Macron ce mercredi soir sur les problèmes de la jeunesse dans la cité phocéene, alors que le président s'est rendu dans le nord de la ville, une zone paupérisée et frappée par le trafic de drogue.

"On a un gros problème déjà concernant l'éducation", a lancé cette femme au chef de l'État. "Nos écoles manquent de professeurs, des professeurs pas remplacés, manque d'infrastructures, pas de chauffage en hiver (...) il y a beaucoup de décrochage scolaire, les collégiens devraient être plus accompagnés".

"Donc pour nos enfants, quelle est la solution aujourd'hui?", s'est interrogée cette mère de famille face au chef de l'État.

"L'éducation c'est primordial"

Lors de ce déplacement à Bassens, Emmanuel Macron a ensuite été interpellé par un jeune homme au chômage, qui lui a confié avoir été victime de racisme à l'école lorsqu'il était adolescent. "J'ai essayé de m'en sortir, mais j'ai arrêté parce que le racisme j'en ai par-dessus la casquette", a raconté cet habitant au chef de l'État, regrettant que les personnes vivant dans ces cités marseillaises soient invisibilisées au quotidien.

"Ça ne sert à rien de venir avec un plan qui vient de Paris, (...) il faut que vous le construisiez avec nous", lui a également rappelé un jeune responsable associatif.

Prenant un véritable bain de foule dans cette cité du XVe arrondissement, le chef de l'Etat a d'abord dialogué avec des jeunes rassemblés sur un muret pour le voir. "On a une école abandonnée, il y a rien pour nous", lui a lancé l'un d'entre eux. "L'éducation c'est primordial, il faut miser dessus pour pas que les jeunes dérivent", a insisté un jeune éducateur intervenant dans une cité d'un arrondissement voisin, les Marronniers, où un adolescent de 14 ans a été tué par balles le 18 août près d'un point de deal."Les jeunes, une fois qu'ils ont le pied à l'étrier, ça va", a-t-il ajouté.

Jeanne Bulant Journaliste BFMTV