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Élysée

Nicolas Sarkozy annonce une hausse de la TVA et une taxe sur les transactions financières

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Le chef de l’Etat a annoncé ce dimanche soir une augmentation de 1,6% de la TVA. Le taux sera donc porté à 21,2% à partir du 1er octobre. Une taxe sur les transactions financières de 0,1% applicable dès le mois d’août est également prévue.

Le taux normal de TVA augmentera au 1er octobre de 1,6 point, passant de 19,6% à 21,2%, et la CSG sur les revenus financiers sera relevée de deux points, afin de compenser 13 milliards d'euros de baisses de charges patronales, a annoncé dimanche soir le président Nicolas Sarkozy.

Le chef de l’État défend la "TVA sociale"

Une taxe pourtant déjà très contestée, au nom de la compétitivité de l'industrie française.
Les taux réduits de TVA à 5,5% et 7% n'augmenteront pas, a-t-il assuré.
Les entreprises bénéficieront d'une exonération totale des charges familiales patronales sur les salaires compris entre 1,6 et 2,1 fois le Smic, a-t-il dit lors d'une interview diffusée sur plusieurs chaînes de télévision. Ces allègements de charges seront ensuite dégressifs, et s'arrêteront au-delà de 2,4 fois le Smic, a-t-il ajouté.
Le chef de l'Etat a confirmé que les charges salariales ne baisseraient pas, puisque cette réforme du financement de la protection sociale vise à "réduire le coût du travail" et à doper la "compétitivité". "La France se vide de son sang industriel, il faut arrêter ça", a-t-il affirmé, évoquant à plusieurs reprises l'exemple de l'Allemagne. "Pourquoi ça marcherait chez eux et pas chez nous?", a-t-il interrogé au sujet de la "TVA sociale" mise en oeuvre en 2007 outre-Rhin.

"Je veux qu'on garde nos usines"

A ajouté Nicolas Sarkozy au nom du "produire en France", qu'il a opposé au "produire français". Interrogé sur un risque d'inflation et de baisse du pouvoir d'achat lié à la hausse de la TVA, il a répondu ne croire "en rien à une augmentation des prix". "La concurrence maintiendra les prix", a-t-il insisté.