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"Nécessaire, vitale et juste": Macron prône la République lors de l'hommage à Jean Moulin

La République est "nécessaire, vitale et juste", a déclaré Emmanuel Macron lundi, lors des commémorations du 8-Mai et de l'hommage à Jean Moulin.

"Moulin et Bloch nous disent que la République française n'est par définition ni mauvaise ni néfaste, elle est nécessaire, vitale, juste", a déclaré Emmanuel Macron lundi, à l'issue de sa visite de la prison de Montluc, où de nombreux résistants dont Jean Moulin, président du Conseil national de la Résistance, et l'historien Marc Bloch ont été détenus.

"Elle l'était en 1792, en 1848, en 1870, en 1946, en 1958, elle l'est encore aujourd'hui", a insisté Emmanuel Macron dans un discours intervenant après sa visite dans les cellules de prison où les deux hommes ont été détenus. Le président a également rappelé les valeurs de "fidélité véritable à l'aspiration profonde" de la nation, "l'indépendance et l'humanisme".

Jean Moulin "avait la certitude intime, indéracinable, que la France en laquelle il croyait serait victorieuse, que d'autres si ce n'est lui en cueilleraient les fruits", a ajouté Emmanuel Macron.

"Ayons confiance en nous et en ceux qui nous suivront", a encore déclaré le président en référence au devoir de mémoire et de transmission.

"On ne peut séparer" République et progrès

"Nous vivons dans le pays où l'on ne peut jamais séparer impunément l'idée de République et celle de progrès", a encore déclaré le chef de l'État. "Chaque fois qu'elle est menacée, abandonnée ou trahie, se dressent des français ou des amoureux de la France fidèles à l'esprit de résistance qui caractérise profondément notre peuple", a-t-il salué.

Claude Bloch, 94 ans, passé à 15 ans par la prison avant d'être déporté à Auschwitz, et qui a accompagné le président dans sa déambulation, s'est dit "satisfait du discours" de cet hommage rendu par Emmanuel Macron.

Il a raconté: "Dans des cellules, à sept ou huit je me demande encore aujourd'hui comme ils pouvaient tenir 24 heures sur 24. Le soir on se couchait par terre, on se battait contre les punaises".

En marge du déplacement du président à Lyon, plusieurs milliers de manifestants étaient réunis dans les rues de la capitale d'Auvergne-Rhône-Alpes dans une ambiance tendue, pour protester contre la réforme des retraites mais en rendant également hommage aux résistants de la Seconde Guerre mondiale.

Marine Ledoux