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Élysée

Nathalie, la chômeuse qui avait interpellé Hollande, n'a pas signé de contrat

Nathalie, la chômeuse qui a interpellé François Hollande sur le problème de l'emploi des seniors.

Nathalie, la chômeuse qui a interpellé François Hollande sur le problème de l'emploi des seniors. - -

Nathalie, une chômeuse longue durée de 52 ans qui avait interpellé François Hollande il y a quelques jours sur sa situation, confirme à RMC qu'elle n'a toujours pas signé de contrat.

Elle n'avait pas prévu de faire un coup d'éclat. Au coeur de l'été, Nathalie, 52 ans, a brisé la belle mécanique de communication du président François Hollande en l'interpellant sur sa situation lors d'un déplacement en Vendée, sur le thème de l'emploi.

"J’ai la cinquantaine, cela fait un an et demi que je cherche un emploi. Je n’ai jamais de réponse. Je suis obligée de revenir vivre chez mes parents parce que je n’ai pas de travail", lançait, désemparée, Nathalie au chef de l'Etat devant les caméras. François Hollande, destabilisé, n'avait pas vraiment su trouver les mots.

"Je n'avais pas du tout imaginé que cela gênerait le président, je ne voulais pas le mettre mal à l'aise mais juste lui parler d'un problème sérieux", raconte Nathalie, ce vendredi sur RMC. "J'avais prévu de lui parler du problème de l'emploi des seniors dans le Pôle Emploi qu'il visitait, mais on m'a rétorqué qu'il valait mieux l'interpeller dehors. Alors je l'ai fait devant les caméras."

L'âge, frein majeur au recrutement

Nathalie, mère célibataire d'un garçon parti du foyer pour poursuivre des études, a dû revenir vivre chez ses parents il y a 9 mois maintenant. "Je vis avec une allocation de 490 euros par mois, donc c'est impossible pour moi de redevenir indépendante...", regrette-t-elle.

Pourtant, elle ne cesse de postuler à des offres d'emploi. "Je n'ai jamais de réponse, alors même que j'ai enlevé toute trace de mon âge sur mon CV. L'été dernier, j'ai voulu obtenir un contrat de professionnalisation. J'ai envoyé plus de 200 lettres. Rien."

Depuis son "coup d'éclat", sa situation serait suivie de près par les services du chef de l'Etat, selon certains médias. Mais pourtant, rien n'a changé. "Je suis toujours chercheuse d'emploi. J'ai postulé pour un poste à mi-temps de pionne en contrat aidé, mais je n'ai encore rien signé. Et si je l'obtiens, le salaire n'est que de 500 euros. Ce sera impossible de vivre par moi-même."

Alexandra Gonzalez