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Mort d'Hélène Carrère d'Encausse: Emmanuel Macron salue une "historienne majeure" au "legs immortel"

Le président de la République a rendu hommage à l'académicienne Hélène Carrère d'Encausse, décédée ce samedi à l'âge de 94 ans. Emmanuel Macron a notamment salué une "historienne majeure".

Une femme au "legs immortel". Emmanuel Macron a rendu hommage à l'historienne Hélène Carrère d'Encausse, décédée ce samedi à l'âge de 94 ans.

"Attachée à la patrie qui l’a vue grandir, à sa langue et son patrimoine, elle deviendra Française à 21 ans", a-t-il retracé dans un message sur X (ex-Twitter).

"Historienne majeure, elle fut la première femme Secrétaire perpétuel de l'Académie française. Comme elle, son legs est immortel", a-t-il ajouté.

L'historienne Hélène Carrère d'Encausse, première femme à avoir été à la tête de l'Académie française et grande spécialiste de la Russie, est décédée samedi à Paris à l'âge de 94 ans. "Elle s'est éteinte paisiblement entourée de sa famille", ont écrit ses enfants dans un communiqué transmis à l'AFP.

"Hélène Carrère d’Encausse a vécu, jusqu’au bout, pour défendre la richesse de la langue française avec une énergie fédératrice", a également écrit la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, sur X.

"Européenne convaincue, elle était libre et tenace dans ses engagements. Reconnaissance perpétuelle" a-t-elle poursuivi. L'historienne a notamment été élue au Parlement européen en juin 1994.

Une "grande dame des Lettres et des Arts"

Secrétaire perpétuel de l'Académie depuis 1999, elle avait indiqué qu'il faudrait l'appeler "Madame le Secrétaire perpétuel", sans féminiser la fonction. Car, selon elle, "il n'y a qu'un seul Secrétaire perpétuel depuis trois siècles et demi. C'est cette idée de continuité qui doit prévaloir. C'est une lignée qui se poursuit".

L'ex-président de la République Nicolas Sarkozy a salué "un être d’exception qui aura consacré sa vie à la défense de la langue et de la culture française". Il a dit se souvenir de "sa grande intelligence, de son sens de l'humour et de son engagement pour la liberté".

L'ancien ministre de la Culture Frédéric Mitterrand s'est dit "très triste" d'apprendre la disparition de l'académicienne ce samedi. "Ce qu'elle disait était toujours intéressant et ce qu'elle écrivait était très souvent remarquable", a-t-il affirmé sur BFMTV.

"C'était une puissance, c'était quelqu'un qui suscitait l'estime et le respect immédiatement", a-t-il poursuivi.

"Son énergie et sa vitalité avaient fini par nous faire croire à l'immortalité académique (...) elle incarnait, avec fermeté et courage, depuis longtemps, ce qu'une intelligence et un savoir hors du commun peuvent apporter de meilleur à une société", a loué auprès de l'AFP Xavier Darcos, Chancelier de l'Institut de France et membre de l'Académie française.

Récipiendaire de nombreuses récompenses, elle s'était encore vu décerner le prestigieux prix espagnol Princesse des Asturies pour les sciences sociales en 2023. "C'était une grande dame des Lettres et des Arts", a aussi souligné l'ex-ministre de la Culture et actuel président de l'Institut du monde arabe Jack Lang sur BFMTV.

S.C avec AFP