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Manifestations anti-loi travail: les casseurs, "ça suffit", prévient Hollande

Invité d'Europe 1 ce mardi matin, François Hollande a mis en garde les casseurs présents en marge des manifestations contre la loi travail.

Les casseurs qui agissent dans les manifestations contre la loi travail, "ça suffit et ça ne pourra pas rester sans réponse", a prévenu ce mardi François Hollande sur Europe 1, soulignant que "manifester c'est un droit, casser c'est un délit".

Rappelant qu'il y avait eu depuis le début du mouvement "plus d'un millier d'interpellations, 60 condamnations", et "350 policiers blessés", le chef de l'Etat a assuré que "ça ne sera pas accepté" et que "toutes les consignes ont été données: interpellations, interdictions de manifester pour un certain nombre" de personnes, et "s'il y a des étrangers car c'est un mouvement qui vient des zadistes et qui quelques fois peut comporter des personnes qui sont étrangères, européennes le plus souvent, il y aura reconduite à la frontière".

"Nous devons faire très attention"

"La France est un pays de libertés. En France, on peut, même dans un contexte particulièrement lourd, avec l'état d'urgence, avec les tragédies qui se sont produites l'année dernière, on peut manifester, on peut occuper les places, ça fait partie de la liberté", a réagi François Hollande, affirmant respecter "ceux qui sont sincères".

"Mais il se glisse parmi ces manifestants des casseurs, des individus qui ne viennent pas pour contester la société mais pour briser, briser des magasins, des devantures, du mobilier urbain", a-t-il déploré. Il a aussi rappelé qu'"un individu hélas jeune", était "mis en examen pour tentative de meurtre à l'égard d'un policier". "Il y a aussi eu des graves incidents qui ont pu toucher des jeunes qui n'avaient rien à voir avec ces casseurs", a reconnu le chef de l'Etat. 

"Nous devons faire très attention, c'est ma responsabilité de président de la République, a-t-il dit, "je ne peux pas accepter qu'un jeune puisse perdre un oeil et demain qu'un jeune puisse être victime d'un accident meurtrier". "Je demande à faire très attention", a-t-il insisté.

"Consignes maîtrisées"

François Hollande a assuré que "les consignes qui ont été données sont maîtrisées". "Il ne s'agit pas de faire une répression qui se retournerait, qui serait rapidement regardée comme une provocation, il s'agit de faire que les manifestants qui veulent manifester puissent le faire pacifiquement, et que les casseurs puissent avoir la sanction qui relève de leurs faits. Manifester c'est un droit, casser c'est un délit et donc ce sera puni", a-t-il conclu.

A.S. avec AFP