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Élysée

Macron prône "l'esprit d'apaisement" dans le débat sur la "réconciliation" franco-algérienne

Emmanuel Macron à Strasbourg, le 9 mai 2021 (Photo d'illustration)

Emmanuel Macron à Strasbourg, le 9 mai 2021 (Photo d'illustration) - FREDERICK FLORIN / AFP

Lors d'un entretien avec le président algérien ce mardi, le président français a fait part de sa volonté d'entreprendre un travail de mémoire "dans un esprit d'apaisement".

Emmanuel Macron a souhaité mardi, en s'entretenant avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune, que le travail de mémoire entrepris entre Paris et Alger "se poursuive dans un esprit d'apaisement", a indiqué l'Élysée.

Au cours de cet entretien téléphonique, le chef de l'Etat français "est revenu avec Abdelmadjid Tebboune sur le travail de mémoire, qui doit se poursuivre dans un esprit d'apaisement pour la réconciliation entre les peuples français et algérien et, tout particulièrement, entre les jeunesses des deux pays", a précisé la présidence.

Alger demande "la repentance" de Paris

Premier président français né après la guerre d'Algérie (1954-62), Emmanuel Macron a engagé une série d'"actes symboliques" pour tenter de "réconcilier les mémoires" entre les deux rives de la Méditerranée, à l'approche du 60e anniversaire de l'indépendance.

Les relations entre les deux pays peinent à se réchauffer durablement alors que l'Algérie a de nouveau réclamé samedi, à l'occasion de sa première "journée de la Mémoire", la "repentance" de Paris pour ses crimes durant la colonisation. Abdelmadjid Tebboune a réaffirmé ce jour-là que "l'excellence des relations avec la République française ne saurait exister en dehors de l'Histoire et du traitement des dossiers de la Mémoire, qui ne sauraient faire l'objet d'aucune renonciation".

Une volonté de réconciliation "très largement partagée"

Début avril, une visite du Premier ministre Jean Castex avait été reportée au dernier moment, en raison de la crise sanitaire qui ne permettait pas de bien l'organiser, selon Paris.

Fin avril, Emmanuel Macron avait estimé, dans un entretien au Figaro, que la volonté de réconciliation était "très largement partagée" malgré "quelques résistances" en Algérie.

Au cours de leur entretien, Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune "sont convenus de poursuivre leur action commune en faveur de la stabilité et la sécurité, notamment au Sahel et en Libye", a indiqué la présidence. Ils ont également "exprimé leur volonté de renforcer les échanges et la coopération bilatérale dans tous les domaines", selon elle.

Jeanne Bulant avec AFP Journaliste BFMTV