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Élysée

Macron annonce la création d'une fondation pour la mémoire de l'esclavage

Emmanuel Macron a annoncé ce vendredi la création d'une Fondation pour la mémoire de l'esclavage.

Emmanuel Macron a annoncé ce vendredi la création d'une Fondation pour la mémoire de l'esclavage. - THIBAULT CAMUS / POOL / AFP

La fondation pour la mémoire de l'esclavage ouvrira ses portes en 2018 et sera présidée par l'ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault.

Emmanuel Macron a annoncé ce vendredi à l'occasion du 170e anniversaire de l'abolition de l'esclavage, que la fondation annoncé en 2016 par François Hollande, "serait créée cette année" et serait présidée par l'ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault.

Passé colonial de la France

"Cette fondation sera logée à l'Hôtel de la Marine où l'abolition de l'esclavage fut décrétée le 27 avril 1848", a affirmé le chef de l'Etat lors de la cérémonie du 170e anniversaire de l'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises au Panthéon. "Elle sera dotée de moyens humains et financiers mais aussi scientifiques pour mener des missions d'éducation, de culture, de soutien à la recherche et aux projets locaux", précise-t-il.

Un création qu'Emmanuel Macron justifie par le poids du passé: "Il est impossible de parler de la France d'aujourd'hui sans parler de son passé colonial, sans dire en particulier le rapport singulier qu'elle entretient avec le continent africain, cette relation complexe et profonde qui est devenue une part inaliénable de nos identités respectives."

"Faire la paix des mémoires"

"Enfin, la fondation devra porter partout l'engagement de la France pour la liberté car l'esclavage n'a pas disparu et il reste encore aujourd'hui des abolitions à gagner", a-t-il ajouté.

L'ex-président François Hollande avait annoncé la création de cette fondation le 10 mai 2016, lors de la journée commémorative de l'abolition de l'esclavage, qui marquait aussi les 15 ans de la reconnaissance de l'esclavage comme crime contre l'humanité par la France.

A la même date l'an dernier, trois jours après l'élection d'Emmanuel Macron, François Hollande avait jugé "plus que jamais nécessaire de faire la paix des mémoires", invitant son successeur à "porter" à son tour ce message.

M. F. avec AFP